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بسم الله الرحمن الرحيم

 

          

    Le Monothéisme Authentique selon la Compréhension de nos Pieux Prédécesseurs

 

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Il y a des paroles de kufr dans certains articles 

(ex: ra7imahou Allah sur les moushrikines, le fait de nommer des états actuel musulman, de nommer des mécréants par musulmans etc.)

24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 10:24

Voici la seconde partie du doc :

AU SUJET DES REGLES CONSIDEREES COMME PREUVE DE L'ISLAM

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Explication du hadîth du Prophète صلى الله عليه و سلم : « Celui qui dit “Il n’y a d’autre divinité qu’Allah”, et renie tout ce qui est adoré en dehors d’Allah, son sang et ses biens seront épargnés, et son compte réside entre les mains d’Allah, qu’Il soit glorifié et exalté. » tr.ap

L’Imâm Mohammad Ibn ‘Abd al-Wahhâb, رحمه الله a dit :

« Voilà qui montre de la façon la plus évidente le sens de “La ilaha illa Allah”. En effet, le simple fait de prononcer la formule n’est pas suffisant, ni même le fait d’en connaître le sens et de la prononcer, ni même le fait de reconnaître [la véracité de] cette parole, ni même le fait d’invoquer Allah Seul sans aucun associé. Mais plutôt, son sang et ses biens deviennent sacrés à partir du moment où l’on ajoute [à tout ce qui précède] le fait de renier ce qui est adoré en dehors d’Allah. Par contre, si doute ou abstention il y a, alors ils ne sont plus sacrés »

 

L’auteur de l’ouvrage « Fath al-Majid Charh Kitab at-Tawhid » dit concernant le hadith « Celui qui dit “Il n’y a d’autre divinité qu’Allah”, et renie tout ce qui est adoré en dehors d’Allah… » tr.ap :

Le Prophète صلى الله عليه و سلمrattacha l’interdiction des biens et du sang à deux conditions :

1- La prononciation de la formule “La ilaha illa Allah” en connaissant parfaitement son sens et en toute certitude.

2- La mécréance à tout ce qui est adoré en dehors d’Allah.

Il ne suffit donc pas de prononcer la formule sans connaître son sens et sans l’appliquer dans sa vie quotidienne.

Ce hadith porte le même sens que le verset suivant : […] Donc, quiconque mécroît au Tâghout tandis qu’il croit en Allah saisit l’anse la plus solide, qui ne peut se briser. […] tr.ap

 

Il dit ensuite :

« Le hadîth nous indique que l’individu qui dit “La ilaha illa Allah”, mais ne mécroit pas à ce qui est adoré en dehors d’Allah, il n’entre pas dans la définition de ceux dont il a été prescrit que leur sang et leurs biens soient épargnés, comme le montrent les versets qui concernent le droit, et les hadîths. »

 

Voici ce qu’il dit également, concernant le fait de prononcer les deux parties du témoignage (“Il n’y a d’autre divinité qu’Allah et Mohammad est Son Envoyé”) :

« Lorsqu’il dit : « celui qui prononce “Il n’y a d’autre divinité qu’Allah” », il veut dire : celui qui en connaît la véritable signification, et agit selon les commandements de la religion, que ce soit publiquement ou intérieurement. Donc les deux parties du témoignage (“Il n’y a d’autre divinité qu’Allah” et “Mohammad est l’Envoyé d’Allah”) s’accompagnent forcément de la science, de la certitude et des bonnes actions, ainsi que l’a dit Allah le Très-Haut : Sache donc qu’en vérité, il n’y a point de divinité à part Allah. […] tr.ap

Et cet autre verset : […] à l'exception de ceux qui auront témoigné de la vérité en pleine connaissance de cause. tr.ap

Pour ce qui concerne celui qui prononce le témoignage en ignorant sa signification, sans certitude ni action qui montre qu’il est exempt d’association, et sans pureté dans sa parole ni dans ses actions - c’est-à-dire une parole venue du cœur jusqu’à la langue, et une action venue du cœur jusqu’aux membres du corps ; il y a consensus pour dire que la parole seule n’est pas une garantie. »

 

Explication du hadîth d’ Ibn ‘Omar رضي الله عنه (dans les deux Sahîh de Mouslim et Boukhârî) : « Le Prophète صلى الله عليه و سلم a dit : « Il m’a été ordonné de combattre les gens jusqu’à ce qu’ils témoignent qu’il n’y a d’autre divinité qu’Allah et que Mohammad est Son Envoyé, qu’ils accomplissent la prière et qu’ils s’acquittent de la zakât. S’ils font cela, je leur garantis que leur sang et leurs biens seront épargnés (sauf par un droit de l’Islam), et le compte de leurs actions bonnes et mauvaises revient à Allah. »

Voici ce qu’a dit l’Imâm al-Baghawî, que la miséricorde d’Allah le Très-Haut soit sur lui :

« Ce hadîth est d’une authenticité attestée. Lorsqu’il dit : « jusqu’à ce qu’ils témoignent qu’il n’y a d’autre divinité qu’Allah », il vise les adorateurs d’idoles, et non pas les gens du Livre, car ceux-là disent “La ilaha illa Allah”. Donc, les épées ne les épargneront pas tant qu’ils n’auront pas reconnu et attesté la prophétie de Mohammad, où qu’ils n’auront pas versé la capitation (jizya). »

 

Le Cheikh Soulaymân ibn ‘Abd Allah ibn Mohammad ibn ‘Abd al-Wahhâb, رحمه الله a dit :

« Quant à l’individu qui dit “La ilaha illa Allah” sans en connaître la signification et sans qu’il l’atteste par ses actions ; ou qui prétend faire partie de ceux qui professent l’unicité d’Allah, alors qu’il n’en a aucune idée et qu’il se peut même qu’il est de la dévotion pour quelque chose en dehors d’Allah Seul, dans son invocation, dans son offrande, dans ses peurs et ses souhaits, dans son repentir, et dans toute autre forme de dévotion. Le fait qu’il prononce l’attestation ne suffit pas à attester réellement le tawhîd. Il faudrait de surcroît qu’il ne soit pas un associateur comme c’est le cas ici. »

 

Le juriste hanafite al-Kâsânî, رحمه الله a dit :

« Voici les voies par lesquelles on peut estimer la foi d’un individu : son serment, ses preuves et son appartenance.

Le serment, c’est qu’il prononce la première phrase de la profession de foi (“Il n’y a d’autre divinité qu’Allah”), ou la seconde (“Mohammad est l’Envoyé d’Allah”), ou les deux, et qu’il abjure sincèrement toute autre forme d’adoration.

Ceci tient au fait qu’il y a quatre catégories de mécréance :

1- Celle dont les membres originellement abjurent le Créateur : ce sont les athées négationnistes.

2- Celle dont les membres croient au Créateur mais refusent de professer son unicité : ce sont les idôlâtres et les majous païens.

3- Celle dont les membres croient au Créateur et à son unicité, mais abjurent l’ensemble de la révélation prophétique : ce sont les philosophes.

4- Celle dont les membres croient au Créateur et à son unicité, et à l’ensemble de la révélation prophétique, mais abjurent le Message de Mohammad : ce sont les Juifs et les Nazaréens.

Donc, s’il appartient à la première ou deuxième catégorie, et qu’il dit “La ilaha illa Allah”, on pourra juger qu’il appartient à l’Islam. En effet, on sait que cela ne faisait pas partie de sa doctrine avant cela… Donc, s’il se tient à ce témoignage, c’est une preuve de sa foi. Ainsi, s’il dit “Il n’y a d’autre divinité qu’Allah et Mohammad est Son Envoyé”, alors que sa religion d’origine lui interdit la première comme la deuxième phrase de la profession de foi, l’une ou l’autre d’entre elles est suffisante pour attester sa foi.

S’il appartient à la troisième catégorie, et qu’il dit : “La ilaha illa Allah”, on ne pourra pas juger de son Islam, car sa religion d’origine abjure le Message de Mohammad, tout en attestant cette parole. Mais s’il dit : “Je témoigne que Mohammad est l’Envoyé d’Allah”, on jugera qu’il appartient à l’Islam, car c’est un témoignage que dénie sa religion d’origine. C’est donc une preuve de sa foi.

S’il appartient à la quatrième catégorie (et donc qu’il a pour croyance les deux parties du témoignage), et qu’il dit : “Il n’y a d’autre divinité qu’Allah et Mohammad est Son Envoyé”, on ne pourra pas juger de son Islam, jusqu’à ce qu’il ait été exempté de la religion à laquelle il appartenait, celle des Juifs ou des Nazaréens. Car il y en a parmi eux qui croient à la prophétie de Mohammad mais disent : “Il a été envoyé spécifiquement aux Arabes et à eux seuls.” Donc le fait qu’il prononce les deux parties du témoignage, sans qu’il soit exempté de cette croyance ne suffit pas à valider sa foi. Et ainsi, si un Juif ou un Nazaréen dit : “Je suis croyant et soumis à Allah”, nous ne jugerons pas de son Islam, car ils ont pour usage de se proclamer croyants et soumis à Allah. Dans ce cas, cette parole n’est pas spécifique au Musulman.

Et si un Juif ou un Nazaréen dit : “Je témoigne qu’il n’y a d’autre divinité qu’Allah, et je suis exempt de judaïsme et de christianisme”, on ne jugera pas de son Islam car leur religion ne leur interdit pas de professer l’unicité d’Allah, et le fait qu’il dise qu’il est exempt de judaïsme et de christianisme ne constitue pas une preuve d’Islam. En effet, il se pourrait qu’il se soit détaché de ces religions pour en adopter une autre, qui n’est pas forcément l’Islam. Donc, on ne peut pas fonder le jugement sur une hypothèse. Mais s’il renforce son serment en disant : “J’entre dans la religion de l’Islam ou dans la religion de Mohammad”, on jugera qu’il appartient à l’Islam, car il n’y a là aucune ambiguïté. Et Allah le Très-Haut, qu’Il soit loué, est plus savant. »

 

Mohammad ibn Hassan ash-Shaybânî, compagnon d’Abû Hanîfa, رحمه الله a dit (Chapitre sur l’Islam) :

« Il a été rapporté ceci d’après al-Hassan. Le Prophète صلى الله عليه و سلم a dit : « Il m’a été ordonné de combattre les gens jusqu’à ce qu’ils disent “La ilaha illa Allah”. S’ils le disent, leur sang sera épargné ainsi que leurs biens (sauf par un droit de l’Islam), et le compte de leurs actions bonnes et mauvaises revient à Allah. » tr.ap »

Il a dit :

« Le Prophète صلى الله عليه و سلم combattait les païens idolâtres. C’était un peuple qui ne professait pas l’unicité d’Allah. Ainsi, celui d’entre eux qui prononçait “La ilaha illa Allah”, prouvait ainsi qu’il appartenait à l’Islam.

En bref, il juge de l’Islam de quelqu’un par l’opposition qu’il montre envers ce qui constituait sa religion antérieurement. Car il n’existe aucun moyen de connaître sa véritable croyance.

Donc nous tirons nos conclusions de ce que nous constatons de son attachement à sa doctrine. S’il va à l’encontre des dogmes reconnus par sa religion d’origine, nous pouvons considérer qu’il donne des signes de sa croyance… Les adorateurs d’idoles croyaient en Allah le Très-haut. Allah le Très-Haut a dit : Et si tu leur demandes qui les a créés, ils diront très certainement : "Allah". […]tr.ap

Mais ils n’étaient pas fermement attachés au dogme de l’unicité d’Allah. Allah le Très-Haut a dit : […] Quand on leur disait : "La ilaha illa Allah", ils se gonflaient d’orgueil tr.ap Et voici ce qu’Il rapporte de leur dire : Réduira-t-il les divinités à un Seul Dieu ? Voilà une chose vraiment étonnante. tr.ap

Donc celui parmi eux qui dit “La ilaha illa Allah”, il a été établi que cela va à l’encontre de sa religion d’origine. Et c’est pourquoi cela a été considéré comme une preuve d’Islam. Donc le Prophète صلى الله عليه و سلم a dit : « Il m’a été ordonné de combattre les gens jusqu’à ce qu’ils disent “Il n’y a d’autre divinité qu’Allah”. » tr.ap Et voici ce qu’en a dit ash-Shaybânî, رحمه الله : « Cela concerne les manawiyat (manichéens), et tous ceux qui adorent plusieurs divinités ; si l’un d’entre eux dit “Il n’y a d’autre divinité qu’Allah”, cela est la preuve de son Islam.

Quant aux Juifs et aux Nazaréens, ils disent “La ilaha illa Allah”, mais cette parole n’est pas le signe de leur Islam. A l’époque de l’Envoyé d’Allah, ils ne croyaient pas à son Message. Donc une preuve de leur allégeance à l’Islam était qu’ils attestent que Mohammad est l’Envoyé d’Allah. On raconte au sujet du Prophète qu’il se rendit chez son voisin juif qui était souffrant pour lui faire une visite et lui dit : « Je témoigne qu’il n’y a d’autre divinité qu’Allah et que Mohammad est Son Envoyé ». L’homme regarda son père et lui dit : « Réponds à Abû al-Qâssim. » Alors le père témoigna qu’il n’y a d’autre divinité qu’Allah et que Mohammad est Son Envoyé ; puis il mourut. Le Prophète صلى الله عليه و سلم dit alors : « Louange à Allah qui par moi a sauvé cette âme de l’enfer. » Puis il dit à ses Compagnons : « Enterrez votre frère. »

Quant aux Juifs d’Irak, ils témoignent qu’il n’y a d’autre divinité qu’Allah et que Mohammad est Son Envoyé, sauf qu’ils prétendent que l’Envoyé d’Allah fut envoyé seulement aux Arabes, et pas aux fils d’Israël. Ils fondent cette interprétation sur ce qu’a dit Allah le Très-Haut : C’est Lui qui a envoyé à des gens sans Livre (les Arabes) un Messager des leurs […] tr.ap

Donc celui parmi eux qui atteste que Mohammad est l’Envoyé d’Allah, il n’est pas Musulman jusqu’à ce qu’il ait montré qu’il renonce à son ancienne religion, ou qu’il atteste qu’il est entré dans l’Islam. Même si le Juif ou le Nazaréen dit : “Je suis soumis à Allah”, on ne jugera pas de son Islam, car les Juifs et les Nazaréens ont aussi ce dogme. Le soumis (mouslim qui veut aussi dire “musulman“) est celui qui se soumet aux croyances de sa religion. De plus ils prétendent que la vérité est de leur côté. Donc, le fait qu’ils disent cela, ne peut pas être considéré comme une preuve de son Islam, jusqu’à ce qu’il montre son abandon de son ancienne religion…

Si un majous dit : “Je me soumets et je suis Musulman”, on jugera de son Islam, car les majous n’emploient pas cette façon de s’exprimer. En effet, ce sont des blasphémateurs, ils utilisent cette parole pour insulter leurs fils. Ainsi, cela constitue dans ce cas une preuve d’Islam. »

 

L’Imâm ash-Shawkânî a rapporté ceci d’après l’Imâm al-Baghawî, رحمه الله dans un chapitre sur le hadîth : « Il m’a été ordonné de combattre les gens jusqu’à ce qu’ils disent “Il n’y a d’autre divinité qu’Allah”. » :

« L’Imâm al-Baghawî a dit : Le mécréant, s’il est idolâtre ou polythéiste, il n’est pas rattaché au dogme de l’unicité. Par conséquent, s’il prononce “La ilaha illa Allah”, on jugera de son Islam, puis il sera contraint d’assimiler l’ensemble des règles de l’Islam, et devra se montrer exempt de toute autre religion que l’Islam. Quant à celui qui est rattaché au dogme de l’unicité – tout en abjurant la prophétie de Mohammad –, il ne sera pas jugé de son Islam jusqu’à ce qu’il dise “Mohammad est l’Envoyé d’Allah”. Et s’il était persuadé que le Message de Mohammad s’adressait spécifiquement aux Arabes, il faudrait qu’il ajoute : “… pour l’ensemble de la Création.”

S’il s’agit d’une mécréance par apostasie, il faut qu’il fasse à nouveau allégeance à ce qui est sacré, et revienne sur ce à quoi il croyait. »

 

L’Imâm Ibn Qoudâma al-Maqdissî, dans son ouvrage « Al-mughnî mûdahan », expose comment on doit juger de l’Islam des individus. Il donne l’explication suivante des propos de l’Imâm al-Khiraqî lorsqu’il dit :

« Et celui dont on a témoigné de l’apostasie (ridda), mais qui se défend en disant : “Je n’ai pas mécru” et qu’il témoigne qu’il n’y a d’autre divinité qu’Allah et que Mohammad est Son Envoyé, il n’y aura pas plus d’enquête à son sujet. »

 

Voici l’explication de l’Imâm Ibn Qoudâma al-Maqdissî :

« Ce que dit l’imâm al-Khiraqî vise la mécréance par dénie de l’unicité d’Allah, ou par dénie du Message du Prophète, ou les deux à la fois. Donc celui qui est mécréant de cette manière, son rattachement à l’Islam n’est acceptable que s’il revient sur ce qu’il a nié. Ceux qui croient à la Révélation de Mohammad, mais qui nient le fait qu’il soit envoyé à toute l’humanité, son Islam ne sera attesté que lorsqu’il aura témoigné que Mohammad est l’Envoyé d’Allah à toute la Création, ou qu’il sera exempté de toute autre religion hormis l’Islam – et ce, en plus de dire “Il n’y a d’autre divinité qu’Allah et Mohammad est Son Envoyé”. Et s’il prétend que Mohammad est un envoyé après d’autres, il faudra qu’il atteste que cet envoyé est l’Envoyé d’Allah. En effet, s’il se contente de prononcer les deux parties du témoignage, on supposera que ce qu’il voulait dire, était seulement l’affirmation de sa propre doctrine. S’il apostasie, l’obligation légale réclame qu’il revienne sur ce qu’il a renié, et prononce à nouveau les deux parties du témoignage, car il a traité de menteurs Allah et Son Prophète par sa doctrine… Ainsi, s’il abjure un prophète, ou un verset du Livre d’Allah le Très-Haut, ou un seul de Ses anges, dont il est certifié que ce sont les anges d’Allah, ou qu’il autorise l’un des interdits islamiques, il est absolument obligatoire qu’il revienne sur tout cela. Quant au mécréant qui renie la religion depuis son origine, s’il témoigne que “Mohammad est l’Envoyé d’Allah”, et se contente de cela, il y a deux possibilités :

• La première est de juger de son Islam, car on ne peut pas attester la Révélation de Mohammad sans attester Celui qui l’a envoyé, et Son unicité ; et parce qu’il croit au Prophète et à ce qu’il avait transmis, dont l’unicité.

• La seconde est que s’il vient d’une religion qui atteste l’unicité d’Allah, comme les Juifs, on jugera de son Islam, car la profession de l’unicité est un dogme de sa doctrine, et lorsqu’il atteste de la Révélation de l’Envoyé d’Allah, alors il complète son Islam… Et s’il n’est pas sur le monothéisme, comme les Nazaréens, les majous et les païens, on ne jugera pas de son Islam jusqu’à ce qu’il atteste qu’Il n’y a d’autre divinité qu’Allah…

La seconde possibilité, confirmée par plusieurs sources est la plus juste. Parce que celui qui renie deux choses, son reniement des deux ne cesse pas tant qu’il n’est pas revenu aux deux ensembles. S’il dit : “Je témoigne que le Prophète est l’Envoyé d’Allah”, nous ne jugeons pas de son Islam car on peut supposer qu’il veut parler d’un autre prophète… Et s’il dit : “Je suis croyant” ou “Je suis musulman”. Le Qâdî a dit : “On jugera de son Islam par cela, et même s’il ne prononce pas les deux parties du témoignage, car il est bien connu que ce sont deux mots qui implique la connaissance de la shahada. Alors, s’il nous informe de sa foi, cela veut dire qu’il a prononcé les deux témoignages.”

Mais, cela ne concerne que le mécréant d’origine, ou celui qui a renié le dogme de l’unicité. Quant à celui qui mécroit en reniant un prophète ou une partie du Livre, ou une prescription légale, il ne devient pas Musulman par cela, parce qu’il pense que l’Islam qu’il pratique est le véritable Islam. Ainsi, les partisans de l’innovation (bid‘a) pensent tous être de véritables Musulmans, malgré que certains d’entre eux sont des mécréants. »

 

Le Cheikh ‘Abd ar-Rahmân ibn Hasan Âl ach-Cheikh a dit :

« Les savants ont un consensus sur le fait que celui qui dit “Il n’y a d’autre divinité qu’Allah”, sans connaître son sens et sans l’appliquer, doit être combattu jusqu’à ce qu’il se soumette à ce qu’elle ordonne et interdit. »

 

L’Imâm Mohammad ibn ‘Abd al-Wahhâb, رحمه الله a donné sept preuves de la mécréance d’un bédouin de son époque, dont le peuple avait pourtant acquis quelques rites islamiques, parmi lesquelles :

« • Sixième preuve : l’histoire de la tribu des Banî ‘Oubayd al-Qaddâh. Ils apparurent au début du troisième siècle. ‘Oubayd Allah prétendit qu’il était un descendant de ‘Alî ibn Abî Tâlib par Fâtima. Il se fit passer pour quelqu’un qui combat dans la voie d’Allah et Lui obéit. Il fut suivi par le peuple Berbère, et il fut à l’origine d’un empire immense, qu’il transmit à ses héritiers, qui envahirent par la suite la Syrie et l’Egypte. Ils observaient les règles de l’Islam : ils établirent le vendredi comme jour sacré et instaurèrent une communauté de fidèles, et des juges et des mouftis… mais ils firent preuve de polythéisme et d’opposition à la sharî‘a, et l’on pu voir de leur part ce qui démontrait leur hypocrisie, et la gravité de leur mécréance. Les gens de science ont été unanimes pour déclarer que ce sont des mécréants, et que leur pays est une terre de guerre, malgré l’observance de certaines règles de l’Islam. Et il y avait en Egypte beaucoup de savants et de dévots, et la plupart des égyptiens n’avaient pas adhéré à leurs hérésies, mais malgré ça les savants furent unanimes sur ce que nous avons dit…

• Septième preuve : l’histoire des Tatares. Après, qu’ils eurent occupé les terres des Musulmans, qu’ils connurent l’Islam, s’améliorèrent et se convertirent. Ils ne mirent pas cependant en pratique ce qui leur était obligatoire et se conduisirent en dehors de la norme de la sharî‘a. Cependant, ils prononçaient les deux parties du témoignage, faisaient la prière cinq fois par jour et les prières de Joumou‘a et Jamâ‘a. Ils n’étaient pas comme les bédouins. Et pourtant, les savants les ont traité de mécréants, et ils furent combattus jusqu’à ce qu’ils disparaissent des terres des Musulmans… Ce que nous venons de mentionner est suffisant pour celui qu’Allah guide ; quant à celui qu’Allah veut éprouver : même si les montagnes s’entrechoquaient entre ses mains, cela ne l’avancerait à rien. »

 

En réponse à quelques ambiguïtés soulevées par certains dont le cœur est malade et dont les conséquences sont des querelles et des déviances, l’Imâm Mohammad Ibn ‘Abd al-Wahhâb a dit :

« Il est connu que le monothéisme est le plus important devoir qui fut apporté par le Prophète صلى الله عليه و سلم , plus important que la prière, que la zakât, que le jeûne et le pélerinage… Alors comment un individu qui renie l’un de ces devoirs ne serait-il pas un mécréant, quand bien même il suivrait les préceptes du Prophète?? Et s’il reniait l’unicité d’Allah, qui est la religion de tous les prophètes, est-ce qu’on ne le traiterait pas de mécréant ?!! Gloire à Allah, quoi de plus étrange que cette ignorance.

On lui dira aussi : Ce sont les compagnons du Prophète qui ont combattu Banî Hanîfa en dépit du fait qu’ils s’étaient convertis à l’Islam au temps du Prophète, professaient qu’il n’y a pas de divinité à part Allah et que Mohammad est Son serviteur et Son envoyé, faisaient l’appel et accomplissaient la prière…

Alors, s’il dit : «Mais, ils disent que Moussaylima est un prophète. »

Nous lui répondons que c’est cela notre objectif : Si quelqu’un élève un homme au rang de prophète, il sera jugé mécréant, et son sang et ses biens ne seront pas épargnés. Et il ne lui sera d’aucun secours de prononcer les deux parties du témoignage, ni de prier. Alors qu’en est-il de celui qui élève Shamsân, ou Joseph, ou un Compagnon, ou un prophète au rang du Seigneur des cieux et de la terre ? Gloire à Allah ! C’est ainsi qu’Allah scelle les coeurs de ceux qui ne savent pas. tr.ap

On lui dira aussi que ceux que ‘Alî ibn Abî Tâlib brûla au feu, se réclamaient tous de l’Islam, que c’étaient des compagnons de ‘Alî et qu’ils furent instruits par les Compagnons, mais ils étaient convaincus que ‘Alî avait un statut divin, exactement comme celui qui élève Joseph, ou Shamsân, ou autres. Alors comment les Compagnons ont-ils eu un consensus pour les combattre ?!!

Est-ce que tu t’imagines que les Compagnons accusent de mécréance les Musulmans ??!!…

On lui dira également : Ceux dont Allah a dit : Ils jurent par Allah qu’ils n’ont pas dit (ce qu’ils ont proféré), alors qu’en vérité ils ont dit la parole de la mécréance et ils ont rejeté la foi après avoir été musulmans. […] tr.ap N’entends-tu pas qu’Allah les a traités de mécréants par une parole, et cela bien qu’ils soient à l’époque du Prophète et qu’ils fassent le jihâd, la prière, l’aumône, le pèlerinage et témoignent de l’unicité d’Allah ? Et ainsi ceux dont Allah a dit : […]Dis : "Est-ce d’Allah, de Ses versets (le Coran) et de Son messager que vous vous moquiez ?" Ne vous excusez pas : vous avez bel et bien rejeté la foi après avoir cru. […] tr.ap Ce sont ceux-là dont Allah a attesté qu’ils sont devenus mécréants après avoir cru et avoir suivi l’Envoyé d’Allah à la bataille de Tabouk. Ils ont prononcé une parole en pensant qu’il s’agissait de plaisanterie… Observe cette ambiguïté. Elle vient de ce qu’ils disent : « Vous traitez de mécréant des musulmans qui attestent qu’il n’y a d’autre divinité qu’Allah, qui prient et jeûnent ! » Et après, observe bien la réponse à cela, car c’est une des choses les plus bénéfiques contenues dans les pages de ce livre.»

 

Mohammad al-Faqî a dit :

« Beaucoup d’imposteurs en religion ignorent le sens de “La ilaha illa Allah”, donc ils jugent quiconque prononce cette parole comme appartenant à l’Islam ; et même s’il proclame publiquement sa mécréance, comme les adorateurs de tombeaux sacrés et d’idoles, ou s’il rend licite l’illicite en s’opposant à la religion, ou s’il prend ses moines et ses rabbins comme Seigneur en dehors d’Allah.

Si ces ignorants avaient un cœur qui leur fasse comprendre, ils sauraient que la signification de “La ilaha illa Allah”, c’est de désavouer ce qui est adoré en dehors d’Allah et de faire un pacte par lequel on s’engage à accomplir les actes de dévotion à Lui Seul. Ce que dit le Très-Haut montre bien cela : […] Donc, quiconque mécroît au Taghout tandis qu'il croit en Allah saisit l’anse la plus solide, qui ne peut se briser. Et Allah est Audient et Omniscient. tr.ap

Le Prophète صلى الله عليه و سلم était témoin que les Khârijites accomplissaient beaucoup de prières, de jeûnes et de récitations du Coran, où il est sans arrêt rappelé qu’il n’y a pas de divinité à part Allah. Malgré cela, il a jugé qu’ils étaient mécréants et qu’ils déviaient de la religion comme la flèche dévie de sa cible. Comme il dit dans les deux Sahîh (de Mouslim et Boukhârî) : « Si je vis assez longtemps pour les rencontrer, je les tuerai de la même manière que la tribu des ‘Ad fut tuée». Et si le simple fait de prononcer “Il n’y a d’autre divinité qu’Allah” était suffisant, il n’y aurait pas eu de guerres et de batailles entre le Prophète صلى الله عليه و سلم et les associateurs, qui comprenaient “Il n’y a d’autre divinité qu’Allah” bien mieux que ne le comprennent les imposteurs de la science à notre époque. Mais Allah a scellé leurs cœurs, et ils ne comprennent pas. »

 

Le Cheikh Soulaymân ibn ‘Abd Allah, رحمه الله a dit :

« Il n’y a pas de mystère que si un associateur dit “La ilaha illa Allah”, et témoigne aussi que Mohammad est l’Envoyé d’Allah tout en ne connaissant pas la signification de “Allah” et de “Envoyé”, et qu’il prie, jeûne, fait le hajj tout en ne sachant pas ce que c’est, mis à part ce qu’il en a vu de la part des gens et qu’il a suivi, et ne commet pas d’acte association ; personne ne doute qu’il est en dehors de l’Islam. Tous les juristes du Maghreb au onzième siècle ont édicté des fatwas à l’égard d’un individu de ce genre, comme l’a mentionné un juriste malékite, dans « ad-dour at-thamin fi charh al Mourchid al-Mou‘in » : “C’est ce qu’ils ont dit dans leurs fatwas avec la plus grande clarté. Et il n’y a pas de divergence possible à ce sujet.” »

Il a dit aussi :

« Lorsqu’il dit : “quiconque témoigne qu’il n’y a d’autre divinité qu’Allah”, il parle de celui qui prononce cela en connaissant la signification et en agissant conformément à cela, secrètement et publiquement, comme le Très-Haut l’a dit : Sache donc qu’en vérité, il n’y a point de divinité à part Allah […] et […] à l’exception de ceux qui auront témoigné de la vérité en pleine connaissance de cause.tr.ap Quant à prononcer cette parole sans connaissance de sa signification et sans agir en conformité, le consensus est formel pour déclarer que ce n’est pas valide… Malheur aux ignorants et aux mécréants héritiers de Qoraysh et de ceux qui sont connus par leur négation de “La ilaha illa Allah”. »

 

Le Cheikh ‘Abd al-Latîf Âl ach-Cheikh a dit :

« L’individu déteste l’association et aime le dogme de l’unicité d’Allah, mais des problèmes surviennent lorsqu’il fréquente les associateurs et abandonne ceux qui prêchent l’unicité d’Allah et leur précieux secours. Ainsi, il poursuit les passions propres aux associateurs, les fondements de sa religion sont sabotés et il délaisse la base et l’application du dogme de l’unicité d’Allah, de sorte que sa foi dévie de ce qui lui a été prescrit. Si bien qu’il ne fait plus de différence entre ceux qui prononcent “La ilaha illa Allah” et les autres. »

 

Sayyid Qotb, رحمه الله a dit :

« La situation est redevenue semblable à ce qui était à l’époque où cette religion fut révélée… l’humanité est retournée au culte des humains eux-mêmes, et à la tyrannie des religions, et au rejet du témoignage qu’il n’y a pas de divinité à part Allah. Et même si pourtant il y en a toujours une partie qui répète à travers les minarets des mosquées, “La ilaha illa Allah”, sans en comprendre le vrai sens et sans avoir conscience de la signification que cela renferme au moment où il le répète et sans refuser l’incitation des serviteurs à s’idolâtrer eux-mêmes…

… et ceux qui prétendent appartenir à la religion d’Allah car leurs bouches prononcent “Il n’y a d’autre divinité qu’Allah et Mohammad est Son Envoyé”, et qui respectent cette religion en accomplissant les rites qui concernent la purification, les fêtes, le mariage, le divorce, l’héritage… alors que sortis de ce cercle étroit de conventions, ils invoquent d’autres qu’Allah et se soumettent à des règles qu’Allah n’a pas prescrites et qui pour la plupart s’opposent à la sharî‘a. Alors, ils deviennent négligents quant à leurs âmes, leurs biens, leurs mœurs – qu’ils le veuillent ou non – afin de mieux adhérer aux nouvelles idoles. Dans la mesure où les valeurs de la religion entrent en contradiction avec ces nouvelles idoles, les commandements d’Allah sont écartés et ce sont les commandements de ces nouvelles idoles qui sont exécutés.… Ceux qui prétendent suivre la religion d’Allah, voici leur véritable situation… C’est à eux de prendre conscience de l’énormité de leur polythéisme…

La religion d’Allah n’est pas restreinte comme le croient ceux qui se prétendent Musulmans d’Est en Ouest sur la terre entière. La dévotion à Allah Lui seul est une conduite concernant l’intégralité des gestes de la vie quotidienne, jusqu’aux plus minimes. C’est la religion d’Allah, c’est l’Islam et Allah n’accepte aucune autre religion hormis celle-là.

Que les gens dans chaque pays se demandent : Qu’est-ce qui a la priorité dans la vie ? A qui devons-nous une entière dévotion ? A qui devons-nous obéir ? Qui devons-nous suivre et chercher à imiter ?

Ainsi, la question de la dévotion n’est pas une affaire d’accomplissement des rites. C’est une affaire d’observance de la Tradition, de respect de la Loi (sharî‘a), du droit (fiqh) et des règles dans toutes les situations concrètes de la vie… Et ce, dans le but de se rendre digne des prophètes et de leurs prophéties ; digne de leurs sacrifices et de leurs offrandes.

Là, les prétendants à la religion refusent de faire face à une ignorance obstinée… L’humanité de nos jours, dans son ensemble, a procédé à un retour complet à l’ignorance (jâhiliya) dont l’avait sortie le dernier des prophètes, Mohammad. Cette ignorance s’illustre de diverses manières :

=Elle peut s’illustrer dans l’athéisme et la négation même de l’existence d’Allah, qu’Il soit Glorifié… c’est l’ignorance de la croyance qui s’illustre chez les Communistes.

=Elle peut s’illustrer alors que l’individu reconnaît l’existence d’Allah mais de manière déformée, et accomplit les rituels d’adoration et d’obéissance de façon déviante comme l’illustre l’ignorance (jâhiliya) des Hindous idolâtres et d’autres qu’eux… et comme l’illustre l’ignorance (jâhiliya) des Juifs et des Nazaréens…

=Elle peut s’illustrer alors que l’individu reconnaît l’existence d’Allah, qu’Il soit Glorifié, et accomplit les rituels d’adoration… avec une représentation gravement déviée de ce que signifie “Il n’y a d’autre divinité qu’Allah et Mohammad est Son Envoyé”… et avec une association total que ce soit dans l’obéissance ou l’observance des règles, comme l’ignorance (jâhiliya) de ceux qui se revendiquent “Musulmans”, et qui s’imaginent être conformes à l’Islam, et mériter le salut pour la simple raison qu’ils prononcent “Il n’y a d’autre divinité qu’Allah et Mohammad est Son Envoyé” et qu’ils accomplissent les rituels religieux… malgré leur compréhension erronée de “Il n’y a d’autre divinité qu’Allah et Mohammad est Son Envoyé”, et le fait qu’ils se soumettent en réalité à tout autre chose qu’à Allah…

 

Tout cela relève de l’ignorance (jâhiliya), qu’il s’agisse de mécréance, comme dans le premier cas… ou de polythéisme comme dans les deux autres cas…

Donc tout ce que nous observons de la part de l’humanité actuelle nous oblige à constater qu’elle est en totalité revenue à l’état d’ignorance complète, c’est-à-dire qu’elle est retournée à la mentalité d’avant l’Islam (jâhiliya), malgré les nombreuses tentatives des prophètes de l’en délivrer… et le dernier d’entre eux fut Mohammad.

Cela détermine la nécessité de noter le rôle essentiel joué par les signes annonciateurs de la révélation islamique, l’importance fondamentale pour l’humanité de s’y conformer…

… Ceux qui revendiquent appartenir à l’Islam, puis fondent leurs sociétés sur une ou plusieurs règles propres à la Jâhiiya, soit ils ne connaissent pas l’Islam, soit ils le refusent.

Dans les deux cas, ils ne sont pas considérés comme appartenant à l’Islam, contrairement à ce qu’ils voudraient faire croire… ce n’est pas l’Islam qu’ils appliquent, mais bien des principes jâhilites.

Cette indication claire doit être prise en compte par les défenseurs de la religion, car c’est la base de la profession de foi. La proclamation qu’Allah est le Seigneur des mondes est en elle-même l’affirmation de la libération de l’être humain ; sa libération de l’assujettissement, de l’obéissance, de l’adoration de tout autre qu’Allah ; sa libération de la loi des hommes, de leurs passions, de leurs coutumes, de leur autorité. La proclamation qu’Allah est le Seigneur des mondes ne peut s’accorder avec l’assujettissement vis-à-vis d’un autre qu’Allah et ne peut s’accorder avec aucune autorité relevant d’un être humain… (et ceux qui se prétendent Musulmans, alors qu’ils se soumettent à des lois édictées par l’homme – c’est-à-dire qui confèrent la seigneurie à d’autres qu’Allah -, s’ils s’imaginent un seul instant qu’ils sont Musulmans… ils ne sont en fait pas un seul instant dans la religion d’Allah, parce que celui qui les commande est autre qu’Allah… c’est la religion des rois et des princes, et non pas la religion d’Allah)…

Et ceux qui se disent Musulmans et qui n’accomplissent pas ce qui leur a été prescrit par leur Seigneur, ils sont comme les gens du Livre… en dehors de la religion véritable…

Celui qui veut être Musulman, une fois qu’il s’est conformé lui même dans sa propre existence à ce qu’ordonne le Livre d’Allah, il lui faut affronter ceux qui ne l’appliquent pas car ils ne suivent pas la religion véritable, jusqu’à ce qu’enfin ils le mettent en pratique. Et si leur prétention est d’appartenir à la religion, ils auront de la part du Seigneur des mondes une réponse certaine.

Il est donc nécessaire de trancher cette question… La propagation de l’Islam est une obligation pour tout Musulman qui applique ce qu’a ordonné le Livre d’Allah à lui-même et à son existence. Revendiquer l’Islam par la parole, ou par l’hérédité n’est pas l’Islam et ne reflète pas la foi…

La religion d’Allah n’est ni un drapeau, ni un slogan, ni un héritage… La religion d’Allah est une vérité qui se réalise dans la conscience et dans la vie tout entière ; qui se réalise dans une conviction qui édifie le cœur, par des rituels d’adoration et par un code de conduite qui régit la vie. La religion d’Allah ne saurait être pleinement accomplie que dans cette globalité, et nul ne saurait prétendre appartenir à la religion d’Allah tant qu’il ne l’a pas complètement intégrée à tous les aspects de son existence…

Tout autre considération reviendrait à faire disparaître la croyance véritable, à tromper la conscience et aucun Musulman dont la conscience est pure ne s’y risquerait… Il incombe au Musulman de divulguer cette vérité et de faire la distinction entre tous les gens selon ses fondements et il est responsable de sa manière d’établir cette distinction. Et Allah Lui seul préserve l’intégrité.

Ceux qui sont chargés de diffuser l’Islam ne parlent d’Allah et ne donnent aux gens les preuves d’Allah que lorsqu’ils leur transmettent la prédication véritable et complète et qu’ils leur exposent leurs devoirs, sans duplicité ni flatterie. Il leurs causerait préjudice s’il ne leur mettait pas en évidence qu’ils sont en dehors de la religion et que les fondements de ce qu’ils suivent sont absurdes… Il faut qu’il les exhorte à obéir à une chose radicalement différente de ce qu’ils avaient pour habitude de suivre…qu’il les exhorte à un changement radical et à la longue route qui y conduit, et à modifier fondamentalement leurs conceptions, leurs modes de vie et leurs mœurs…

Les gens aiment savoir en quoi ceux qui sont chargés de propager l’Islam se montrent eux-même conformes à la vérité à laquelle ils les exhortent… […] pour que, sur preuve, pérît celui qui (devait) périr, et vécût, sur preuve, celui qui (devait) vivre. Et certes, Allah est Audient et Omniscient. […] Ainsi, l’adoration d’Allah avait un sens restreint dans la jâhiliya, à tel point qu’elle se réduisait à l’accomplissement des rites. Tant que les gens accomplissaient ces rites pour Allah Seul, c’est qu’ils adoraient Allah Seul… Cependant, le mot qui signifie “adoration” (en Arabe ‘ibâda) est tout d’abord une dérivation du mot ‘abada (adorer, idolâtrer), qui implique en principe les notions de pratiquer la religion et d’obéir. Or les rites ne constituent qu’une seule parmi les manifestations de la religion, et l’obéissance dans ceux-ci n’englobe pas toute la vérité de la religion dans tous ses aspects…

Certes, la religion acceptée d’Allah, c’est l’Islam […] l’Islam n’est pas une simple assertion, ni un drapeau, ni un vain mot formulé par la langue, ni même une croyance dans le cœur sans acte, ni même l’accomplissement seul des rites comme la prière, le pèlerinage, le jeûne… Non… Ce n’est pas là l’Islam tel que celui qu’Allah agrée comme seule religion pour les gens à l’exclusion de tout autre. L’Islam n’est autre que totale soumission, obéissance et bonne observance des modèles attestés, c’est l’établissement de la Loi d’Allah dans tous les aspects de la vie des serviteurs, c’est professer l’unicité d’Allah à l’exclusion de tout autre divinité.

Le simple fait de reconnaître une loi ou un jugement émanant d’une autorité autre que celle d’Allah, c’est sortir de la sphère de “l’Islam”… En approuvant cela, au-delà d’être en contradiction évidente avec le concept fondamental d’Islam, on confère le pouvoir sur cette terre aux aveugles qui bafouent le pacte passé avec Allah, après qu’ils aient conclu une alliance avec Lui. Ils cherchent à faire obstacle à ce qu’Allah a ordonné et ils sèment la corruption sur terre… Or, cette corruption est étroitement liée à cette toute-puissance des aveugles. »


Résumé :

Voici les conclusions que nous pouvons tirer de ce qu’ont pu dire les savants :
1) Les conditions pour considérer qu’un individu est entré dans l’Islam diffèrent selon les différentes causes possibles de la mécréance dont il est issu. Ainsi, celui dont la mécréance consistait en l’abjuration de la Révélation, entre dans l’Islam justement par le fait qu’au contraire il la reconnaisse et l’atteste. De même, celui qui se distinguait par la croyance que la Révélation s’adressait spécifiquement aux Arabes, entre dans l’Islam justement par le fait qu’il reconnaisse et atteste la Révélation de façon universelle. Quant à celui qui s’illustrait par son refus de payer la zakât, par exemple, il se doit de montrer qu’il s’en acquitte, et ainsi…
Celui dont la mécréance avait pour cause de s’en remettre au jugement du Tâghout, il entre en Islam en abjurant le Tâghout et en se soumettant au jugement du Coran et de la Sunna.
Celui dont la mécréance avait pour cause de s’en remettre aux morts, pensant qu’ils pouvaient exercer une influence en bien ou en mal, ou qu’ils aient un pouvoir quelconque, comme d’intercéder envers Allah le Très-Haut ; …
Celui dont la mécréance avait pour cause de ne pas s’être désavoué des tawaghit, ni de ceux qui les adorent, ou les suivent, ou entrent dans leurs partis, leurs armées et leurs assemblées et leurs rites ; …
… ou dont la cause de la mécréance est qu’il ne dénonce pas la mécréance des mécréants, ou qu’il doute de leur mécréance, ou qui considère authentique leur doctrine ; …
… tous ceux-là et leurs semblables entrent en Islam en professant leur conviction de l’unicité d’Allah et leur abandon total des croyances absurdes qu’on leur connaît.
Car attester l’unicité d’Allah (tawhîd), c’est se soumettre à Sa Loi, ne faire allégeance qu’à Lui, et n’accomplir rituels et actes de dévotion que pour Lui… Car la religion toute entière revient à Allah, à l’exclusion de tout autre. Ainsi, la religion ne se résume pas uniquement à l’accomplissement des rites…
Par conséquent, que l’être humain se tienne éloigné avec les siens de la mécréance et des forces infernales, avant qu’il ne soit trop tard…
2) Tout peuple dont il est connu et confirmé qu’il a prononcé un ou des témoignages de l’Islam mais qui a d’autres objets d’adoration en dehors d’Allah, qu’Il soit exalté, dans d’autres domaines de la religion… (Comme c’est le cas en ce qui concerne les soi-disant Musulmans de nos jours)… Une preuve de leur Islam consisterait en un signe manifeste qu’ils se sont désavoués des agissements annulant l’Islam par lesquels ils s’illustraient… et non pas par le simple fait qu’ils prononcent “Il n’y a d’autre divinité qu’Allah et Mohammad est Son Envoyé”, et qu’ils accomplissent les prières et les rituels…

La preuve exigée quant à l’authenticité de leur Islam diffère d’un peuple à l’autre… et ainsi l’indice diffère d’un groupe à l’autre, en fonction des croyances par lesquelles ils se sont opposés à l’Islam. Cela peut être aussi en fonction de l’opposition manifestée par un individu en particulier, ou en fonction de son appartenance à tel ou tel groupe… Comme il fut rapporté de l’époque de l’Envoyé d’Allah صلى الله عليه و سلم , où les indices et les preuves de l’Islam ont varié selon le contexte pour les gens de Qoraysh et les polythéistes arabes par rapport aux Juifs de Médine… Et ainsi qu’il fut rapporté de l’époque de Abû Bakr as-Siddîq رضي الله عنه, concernant les différentes preuves de l’Islam pour ceux qui ont renié la zakât et les adeptes de Moussaylima, alors que ces gens observaient les rites de l’Islam de manière plus stricte que nos coreligionnaires de nos jours… néanmoins, ils étaient reconnus et certifiés comme étant en opposition à la religion.
Voilà une question claire et évidente, qui ne nécessite pas qu’on discute sans fin, et personne ne le conteste, à moins d’être borné ou d’être ce genre de contestataire qui nie l’un des commandements de la religion… Il apparaît clairement qu’aucune de ses paroles, qu’aucun de ses actes ne saurait être comptabilisé comme relevant de l’Islam, tant qu’il n’a pas abjuré l’action ou la croyance par laquelle il s’était montré mécréant.
Cela n’est certainement qu’une vaine polémique et une tentative absurde de faire dévier les propos de leur contexte. Allons-nous employer comme arguments des conclusions juridiques valides sorties de leur contexte approprié !!??
Nous savons à présent que les Juifs en Palestine disent “Il n’y a d’autre divinité qu’Allah et Mohammad est Son Envoyé”. Qu’ils se réjouissent donc, ceux qui estiment que tous ceux qui prononcent les deux témoignages sont Musulmans, jusqu’à preuve du contraire… ou… non ?!!
Quoi ? Vos mécréants sont-ils mieux que ceux-là ? Ou y a-t-il dans les registres une quittance en votre faveur ? Donc serviteurs d’Allah, craignez votre Seigneur dans les actes et dans la parole et efforcez-vous de comprendre au sujet d’Allah le Très-Haut et de Son Envoyé … et faites preuve d’abnégation…

  • Annexe importante sur la situation actuelle et les signes pris en considération­­

>TABLEAU A VENIR IN SH² ALLAH<

Par conséquent, tous les groupes ou individus diffèrent les uns des autres pour ce qui caractérise leur manière d’être en opposition avec l’Islam. Pour cette raison, les autres signes et indices ne sont pas considérés comme attestant de leur Islam jusqu’à ce que nous sachions qu’ils sont revenus de ce qui caractérisait leur infraction :

  • Exemples de sortes de croyances issues des peuples corrompus au fil des siècles passés :

= La croyance de ceux qui ne témoignent pas d’une présence divine : les athées.
= La croyance de ceux qui ne témoignent pas de l’unicité d’Allah : Qoraysh et les Majous.
= La croyance de ceux qui témoignent de l’unicité d’Allah mais refusent la Révélation : les Juifs de Médine.
= La croyance de ceux qui témoignent de l’unicité d’Allah et de la Révélation, mais ne reconnaissent pas qu’elle est destinée à toute l’humanité : les juifs d’Irak autrefois et de la Palestine de nos jours.
= La croyance de ceux qui reconnaissent les deux témoignages et pratiquent la prière, le pèlerinage, le jihâd et l’ensemble de la religion exceptée la zakât : ceux qui ont refusé de payer la zakât.
= La croyance de ceux qui reconnaissent les deux témoignages et pratiquent la prière, la zakât, le jihâd et l’ensemble de la religion mais qui ont fait allégeance à la croyance dans la prophétie de Moussaylima l’imposteur : les gens de la Yamâma.
= La croyance de ceux qui reconnaissent les deux témoignages et pratiquent la prière, le pèlerinage et l’ensemble de la religion, mais ne pratiquent pas le principe de l’alliance et du désaveu, et ne consacre pas le Pouvoir et l’invocation à Allah seul : les gens d’aujourd’hui.
= La croyance de ceux qui reconnaissent les deux témoignages et pratiquent la prière, les rites de la Sunna, le grand et le petit pèlerinage et l’ensemble de la religion mais ne se tiennent pas à distance des associateurs : les dévôts. Il existe de nombreuses sectes de dévôts, chacune d’entre elles ayant sa manière d’égarement pour laquelle elle est notoirement attestée. Bien entendu chacune d’entre elle accumule plus d’un signe d’égarement.

Voici une vue globale et détaillée de quelques catégories de ces sectes :
- Al-Bâridîn : les Soufis, les groupes “salafistes” et de “al-Tablîgh”, certains de la secte se nommant “les frères Musulmans”.
- Al-Moutahammasîn : les “Jihâdistes”, “al-Jamâ‘a al-Islâmiya”, la confrérie des Ikhwân al-‘Udhriyîn. Inutile de les présenter… !

Rappelons quelques éléments notoires à leur propos :
- Les Jihâdistes : Ils dénoncent la mécréance des Tawaghit et des policiers, car ils sont selon eux des apostats. Quant à la masse des gens, aux subordonnés et aux autres partis, ils les excusent pour cause de leur ignorance. Ils ne font jamais le service militaire de l’Etat, et accusent de mécréance toute personne s’engageant volontairement dans l’armée de l’Etat (quand aux armées de conscription obligatoire, ils ne les traitent pas de mécréants car ils sont contraints – car selon eux il s’agit d’une oppression générale – et ils les excusent). Ils haïssent les Mouwahidines du même degré qu’ils haïssent les Tawaghit, voir même pire.

- Al-Jamâ‘a al-Islâmiya : Ils dénoncent la mécréance des Tawaghit car ils sont selon eux des apostats. Ils n’excusent pas la masse à cause de son ignorance (cependant, ils n’accusent aucun d’entre eux en particulier, jusqu’à ce qu’ils établissent quelque preuve contre lui). Ils excusent ceux qui jugent à l’Islam les associateurs (c’est-à dire que selon eux, les sectes dévotes sont Musulmanes, quand bien même certains se mêleraient aux partis du Tâghout). Ils tolèrent que le pouvoir soit aux mains du Tâghout en l’absence de gouvernement islamique et dans une phase de déclin, et ils autorisent qu’on entre dans l’armée du Tâghout pour s’en tirer à meilleur compte…

- Ikhwân al-‘Udhriyîn : Selon eux, [certains des associateurs ou qui ne se désavoue pas ]des associateurs est un Musulman qui a été excusé.
Quant aux coutumes de la Sunna… Nous appartenons à Allah et c’est à Lui que nous reviendrons… et c’est de Lui que nous implorons secours.

Remarque :

Ceci est un résumé global et général, récapitulatif de ce qui a pu être dit au sujet de ces gens et de leurs formes d’opposition à l’Islam. Cependant, tu pourras constater que chacun de ces partis, ou sectes, a plus d’une forme d’opposition, et qu’il est également connu pour cela ; de la même façon que tu pourras trouver certains Nazaréèns ou polythéistes rentrer de nos jours dans l’athéisme, renié l’existence d’une divinité, considérer que la vie est strictement matérielle et ne pas reconnaître le monde de l’invisible et l’au-delà. Et parmi les gens du Livre (ahl al-kitâb), il en est qu’on accuse de mécréance au sujet du jugement, du pouvoir, des rites, avant cette contradiction essentielle qui leur est propre et qui est de ne pas attester la Révélation du Sceau des prophètes et des envoyés, ou à la prophétie de Jésus fils de Marie ; comme les Juifs qui ne reconnaissaient pas la Révélation de Mohammad puis changèrent mais sans croire en l’universalité de cette Révélation ; comme les polythéistes jadis, ils n’attestaient pas les deux témoignages et n’agissaient pas en conformité avec cela, puis changèrent de nos jours et se mettent à les dire mais les contredisent dans leur agissement et combattent même leurs partisans. Et comme celui qui ne dénoncerait pas la mécréance des associateurs, puis changerait et se mettrait à le faire, mais qui ne dénoncerait pas la mécréance de celui qui ne dénonce pas leur mécréance ; ou qui excuse celui qui commet un acte d’association majeur ou fraternise avec celui qui le commet, puis change et se met à ne plus excuser celui qui commet un acte d’association majeur en règle générale, mais qui excuse un cas particulier pris parmi eux !!

Est-ce que la mécréance des gens pourrait augmenter par l’ajout d’une mécréance ? Et si la situation de l’un d’entre eux changeait, cela ferait-il diminué un peu leur mécréance !?

Ainsi, dans ce cas, on pourrait voir des variations dans les différents types de mécréance des gens, augmentant ou diminuant… Et tout cela selon ce qui est connu à leur sujet à une époque donnée.

Or la mécréance est une seule et même religion, dont l’issue fatale est de demeurer éternellement en un seul et même endroit.
Puisse Allah nous protèger de la mécréance et de la perdition, de l’ignominie, de l’impuissance et des flammes de l’Enfer.


Allah est Celui qui guide,
et c’est à Allah que nous implorons secours.


23. Rapporté par l'imam mouslim dans son sa7i7, 7adiht n°23 (1/53). Rapporté aussi par l'imam at-tabarini dans son sa7i7 Mou3jam al-Kabir, 7adith n°8190 (8/318). Rapporté aussi par l'imam A7med dans son mousnad, 7adith n°27255-27256 (6/294). Rapporté aussi par l'imam Ibn 7iban dans son sa7

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