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بسم الله الرحمن الرحيم

 

          

    Le Monothéisme Authentique selon la Compréhension de nos Pieux Prédécesseurs

 

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Il y a des paroles de kufr dans certains articles 

(ex: ra7imahou Allah sur les moushrikines, le fait de nommer des états actuel musulman, de nommer des mécréants par musulmans etc.)

19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 04:11

Defense du compagnon Mouawiya radiyoull-Lahu `anh

 

 

 

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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 04:06

Le Chercheur de la vérité: Salman Al Farisi

 


Et de la perse vint un héros cette fois...

 

De la perse, il y eut plusieurs convertis à l'Islam qui plus tard, furent des érudits que personne ne peut égaler dans la foi, la science, la religion et la vie...

C'est l'une des merveilles de l'Islam et ses gloires, qui n'entre dans un pays des pays d'Allah sans qu'il n'émeuve les passions, agite les capacités déjà dissimulées et qu'il fende les grains des talents de leurs philosophes, des médecins, des ulémas, des astronomes, des inventeurs, des géomètres musulmans...

Les voilà surgis de toute part, de tout pays, jusqu'à ce que les premières ères islamiques furent truffées des génies de pensée de volonté et de conscience... Leurs patries sont diverses et leur religion est unique !

Le Messager Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam avait prédit cette expansion de la religion... Non, plutôt on lui avait promit de la part de son Seigneur le Très-Haut et Le Savant, comme si on lui avait réunit le temps et les coins du monde afin qu'il regarde de ses yeux l'étendard de l'Islam flotter dans toutes les villes.

Salman en fut témoin et prit part à tout cela. C'était le jour du «fossé» en l'an 5 de l'hégire. Un groupe des juifs se rendirent à la Mecque pour exciter les polythéistes contre le Prophète Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam et les musulmans, en leur promettant le secours afin de déraciner la nouvelle religion.

Le stratagème était ainsi: l'armée de Koraïche et Ghatfan attaque Médine de l'extérieur, en même temps Bani Qouraidha attaque de l'intérieur derrière les rangs des musulmans qui seront entre l'enclume et le marteau pour les exterminer !

Le Messager Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam fut surpris avec les musulmans par une armée nombreuse s'approchant de Médine avec une supériorité d'équipement. Les musulmans furent désespérés et ils étaient sur le point de perdre leur raison à cause de la surprise.

Le Coran dépeint cette bataille:

"Quand ils marchaient sur vous de toutes parts, quand vos regards se détournaient de terreur, quand les cœurs remontaient dans les gosiers, et que vous vous livriez à de vaines suppositions au sujet d'Allah" [Coran XXX111,10].

24 milles guerriers guidés par Abi Soufian et Ouyayna bin Hisn s'approchent de Médine pour encercler Mohammad et ses compagnons et s'en débarrasser.

Et cette armée ne présentait pas Koraïche toute seule.. Mais avec elle se trouvaient toutes les tribus qui trouvaient un danger dans l'Islam. C'était la dernière chance pour les ennemis du Messager Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam: individus, groupes, tribus et intérêts.

Les musulmans se trouvaient dans une situation critique.

Le Messager Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam rassembla ses compagnons pour délibérer de cette affaire.

Leur réponse fut alors unanime pour combattre et se défendre.. Mais comment organiser la défense?? Un homme aux longues jambes, aux cheveux touffus se présenta alors. Le Messager Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam l'aimait beaucoup et le respectait.

Salman jeta un coup d'oeil du sommet d'une colline, il scruta tout Médine. Il l'a voyait comme il l'a connaissait auparavant, fortifiée par les montagnes et les rochers qui la défendent, mais un grand trou bien préparé permetté à une armée de pénétrer de façon très aisée.

Salman avait connu dans son pays, la Perse, plusieurs moyens de guerre et stratagèmes. Il proposa au Messager Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam son idée, inconnue jusqu'alors des arabes dans leurs guerres: creuser une tranchée qui couvre la place découverte autour de Médine !

Allah seul sait ce qui aurait attendu les musulmans dans cette invasion s'ils n'avaient pas creusé cette tranchée aussitôt vue par Koraïche qui fut éberluée par la surprise. Son armée resta coincée un mois dans les tentes incapable d'occuper la ville de Médine, jusqu'à la nuit où Allah Tout Puissant envoya un vent houleux qui déracina les tentes et dispersa l'armée...

Abou Soufian appela ses soldats pour retourner d'où ils sont venus, désespérés et exténués..!!

Pendant qu'on creusait la tranchée, Salman prenait sa pioche avec les musulmans en creusant et en trimant.. Aussi le Messager Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam prenait sa place et travaillait avec eux. A l'endroit où Salman et ses compagnons creusaient, une roche barrait leur chemin...

Salman était fort de physique et bien entraîné, un seul coup de sa main pouvait réduire un rocher en mille morceaux, mais devant cette roche il était désarmé.. Tout ceux qui l'accompagnait l'aider sans résultat, sauf celui de les exténuer davantage..!!

Salman s'en alla chez le Messager Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam lui demandant l'autorisation de dévier le sens du fossé afin d'éviter cette roche.

Le Messager Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam retourna avec Salman pour examiner la place et la roche...

Quand il l'a vue, il demanda une pioche et demanda à ses compagnons de s'éloigner de ses éclats...

Il prononça le nom d'Allah et éleva ses deux nobles mains portant la pioche, et de toute sa force, il frappa la roche, et la voilà clivée. de la fissure, une lumière scintillante et éclatante sortit.

Salman raconta: « J'ai vu cet éclat éclairer les côtés de Médine... Alors le prophète d'Allah Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam s'écria:

«Allah est grand.. On m'a donné les clefs de la Perse et à partir d'elle, les palais de Al-Hira et les ville de Chosroes furent éclairés, et ma communauté victorieuse».

Puis au deuxième coup, le phénomène se répéta et la roche clivée brilla avec une lumière éclatante et le Prophète Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam s'écria de nouveau:

«Allah est grand.. On m'a donné les clefs des villes de Byzance, j'ai vu ses palais rouges illuminés, et ma communauté victorieuse».

Au troisième coup la roche céda, et sa lumière brilla, le Messager Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam et les musulmans témoignèrent l'unicité d'Allah... Il leur apprit que maintenant il voyait les palais de la Syrie, de Sanaa et d'autres villes de la terre où le drapeau d'Allah serait hissé un jour. Les musulmans crièrent avec grande foi:

"C'est la promesse d'Allah et de son Messager Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam.. Allah et son Messager disaient la vérité..!!"

Salman était le conseiller et il était celui qui avait découvert la roche d'où surgissait les sectes de l'invisible et du sort lorsqu'il demanda l'aide du prophète d'Allah Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam alors qu'il était à ses côtés regardant la lumière et entendant la bonne nouvelle... Il vécut pour voir la bonne nouvelle se réaliser et les villes des Perses et des Byzantins soumises.

Il a vu les palais de Sanaa, de la Syrie, de l'Egypte et le l'Irak..

Il a vu les côtés de la terre s'ébranler du son sacré qui s'élevait du haut de minarets diffusant partout les lumières du droit chemin et du bien.

Le voilà assis sous l'ombre d'un arbre devant sa maison à «Al-Madina» racontant à ses visiteurs ses aventures pour la cause de la vérité et comment il a laissé la religion des perses pour devenir chrétien puis musulman...

Comment il a délaissé la richesse opulente de son père pour se jeter dans la pauvreté à la recherche du salut de son esprit et de son âme..!! Comment il fut vendu dans le marché des esclaves, en cherchant la vérité..

Comment il a rencontré le Messager Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam et comment il a cru en lui.

Allons nous nous rapprocher de son assemblée pour entendre la nouvelle qu'il va conter..?


J'étais un homme d'Ispahan, d'un village nommé «DJI»..

Mon père était maître de ses terrains.

J'étais le préféré parmi les hommes.

J'étais dans la religion des mages adorateurs du feu.

J'étais tellement attaché à la religion des Mages au point que je restais auprès de leur feu sans le laisser éteindre.

Mon père possédait un village où il m'envoya un jour. En m'y rendant, j'ai vu une église chrétienne, et entendu la prière dedans. En entrant leur prière me plu, et je me suis dit c'est qu'elle est meilleure que ma religion, je suis resté avec eux jusqu'au soir sans continuer mon chemin vers le village de mon père, et je ne suis plus retourné chez lui, alors il envoya me chercher.

J'ai demandé aux chrétiens d'où ils on conçu leur religion ils me répondirent: «De Damas».

J'ai dit à mon père lors de mon retour: « Je suis passé chez des gens qui priaient dans une église. Leur prière m'a plu et j'ai trouvé leur religion meilleure que la nôtre.. » Après une vaine discussion, il enchaîna mes pieds et m'emprisonna...

J'ai envoyé dire aux chrétiens que j'avais embrassé leur religion en leur demandant d'informer lors de l'arrivée d'une caravane de Damas afin de partir avec eux. Ce fut fait après m'être débarrassé des chaînes.

Là-bas j'ai demandé leur chef, ils m'ont dit que c'était l'évêque propriétaire de l'église. Je me rendis chez lui et lui fit part de mon affaire. Je suis demeuré avec lui servant, priant et apprenant.

Cet évêque était mauvais car il récoltait les aumônes destinées à la distribution et les gardait pour lui même...

Puis il mourut.

Un autre le remplaça. J'en n'ai jamais de pareil, si bon, pieux et avide de la vie de l'au-delà, en priant avec ferveur.

Je l'ai aimé plus que je n'ai aimé personne. Lorsque la mort se présenta à lui, je lui dis: «Puisque tu es agonisant, que me recommandes tu de faire? Et à qui me confies-tu?».

Il me répondit: «Ô fils! Je ne connais qu'un seul qui m'est semblable et tu le trouves à Moussel».

A sa mort je suis allé chez l'homme de Moussel et de même j'ai vécu avec lui autant qu'Allah le voulu, à sa mort je lui ai demandé la même question, il me désigna un adorateur à Nasibine.

Je me rendis à Nasibine chez l'homme désigné, lui fis part de ma visite et demeurai avec lui le temps qu'Allah voulut. Lors de sa mort, il m'ordonna d'aller voir un homme à Ammouriah en Byzance. Je me dirigeai vers le pays ayant quelques vaches et brebis comme provision.

A sa mort je lui ai demandé: «A qui me confies-tu?» Il répondit: «O fils! Je ne connais personne qui nous est semblable mais il y a un Prophète qui fera renaître la religion d'Ibrahim... Il émigrera vers un pays de palmiers dont les deux extrémités sont couvertes de pierres volcaniques. Si tu peux le joindre, vas-y».

Il a des signes distinctifs, il ne mange pas de l'aumône, mais accepte le cadeau.. entre ses épaules il y a le sceau de la prophétie, si tu le vois tu le reconnais».

Un jour, je rencontrai, des voyageurs en leur demandant leur destination, ils me répondirent qu'ils étaient de la presqu'île Arabe. Je leur proposai de leur donner mes vaches et mes brebis en me laissant les accompagner, et ils acceptèrent.

Arrivés à Wadi Al Qoura ils m'ont vendu à un juif, j'ai vu des palmiers croyant que c'était la ville où le Prophète
Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam émigrerait mais elle ne l'était pas..

J'ai vécu chez l'homme qui m'a acheté. Un jour, un juif de Bani Qouraïza m'acheta de lui et nous partîmes à Médine. Á sa vue, j'ai su que c'était le pays que l'on m'avait désigné.

J'y demeurai, entretenant les palmeraies de Bani Qouraïza jusqu'à ce qu'Allah envoya son Messager
Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam à Médine et habita chez Bani Amr Bin Âaouf.

Un jour j'étais sur le sommet d'un palmier et mon maître assis au dessous, un homme juif de ses cousins lui dit: Qu'Allah maudit Bani ceci, ils entourent un homme à ceci venu de la Mecque et prétendant qu'il est Prophète.

Par Allah, entendant cela je me mis à trembler ainsi que le palmier et j'ai failli tomber sur mon maître. Puis je descendis rapidement en m'enquêtant.

Mon maître me donna un fort coup de poing, et me dit: «ceci ne te concerne pas, à ton travail».

Je retournai au travail, et le soir j'eu rassemblé tout ce que j'avais et je partis chez le Messager
Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam. Arrivé chez lui alors qu'il était entouré de ses Compagnons, je lui dis: «Vous êtes étrangers et avez besoin d'une aide. Comme j'avais de la nourriture vouée à l'aumône, en me désignant votre place je vous l'apporte puisque vous la méritez le plus». En mettant les provisions devant eux, le Messager Salla Allahou ‘aleyhi wa sallamdit à ses compagnons: «Mangez au nom d'Allah», mais lui ne tendit pas sa main, je me suis dit: «Voilà un des premiers signes, il ne mange pas l'aumône...!!.
Puis de bon matin je me rendis chez le Messager
Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam, le lendemain, lui portant de la nourriture et lui - dis: «je ne vous ai pas vu manger l'aumône.. J'ai pour vous un cadeau» et je le mis devant lui. Il dit à ses compagnons: «Mangez le prononçant le nom d'Allah, il mangea avec eux...

Je me suis dit par Allah c'est l'autre signe. Il mange le cadeau..!!.

Je suis retourné pour passer le temps qu'Allah voulut, puis de retour je l'ai vu à «Baki» suivre un cortège mortuaire, entouré de ses Compagnons drapé de deux vêtements. Je le saluai. Comme je voulus voir le haut de son dos, devinant cela, il ôta l'un de ses vêtements et je trouvai le sceau de la prophétie comme on me l'a décrit.

Je l'ai embrassé en pleurant, il m'invita et je m'assis devant m'entretenir avec lui comme je le fais maintenant.

Je me suis converti à l'Islam mais l'esclavage ne me permit pas de combattre le jour de Badr et Ouhoud.

Un jour il me dit: «Signe un contrat avec ton maître pour ton affranchissement!» Cela fut fait et il ordonna à ses compagnons de m'aider. Allah me rendit libre, je vis en tant qu'un musulman libre et je pris part au combat du fossé avec tous ses détails.


Avec ses mots lumineux Salman Al Farisi raconta sa sacrée aventure en quête de la vérité religieuse qui le lie à Allah et lui détermine son rôle dans la vie...

Quel homme grandiose fut celui là..?

Quel grand succès acquis par son esprit ambitieux et sa forte volonté, qui a vaincu l'impossible et toutes les difficultés.

Quel dévouement pour la vérité.. Et quel genre de fidélité a obligé cet homme de son plein gré à quitter les propriétés de son père et sa richesse pour conforter l'inconnu avec toutes ses difficultés passant d'un pays à l'autre en trimant, priant, recherchant par son intelligence les hommes, les religions, et la vie. Il persista avec grandeur pour atteindre la vérité, et son noble sacrifice pour trouver le chemin jusqu'à ce qu'il fût vendu comme esclave... Puis Allah le récompensa loyalement, il le réunit avec la vérité, puis il lui donna la longue vie, pour voir de ses deux yeux les étendards de l'Islam hissés partout sur la terre, et ses adorateurs musulmans remplissant cette terre de bonne direction, prospérité et de justice..?!!

Qu'attendons-nous de la conversion d'un homme jouissant de cette ferveur et cette sincérité?

Son Islam était celui des fidèles vertueux. Son ascétisme, son intelligence et sa piété nous font rappeler Omar AI Khattab.

Il demeura avec Abou Darda dans une même maison.. Abou Darda passait la nuit en priant et jeûnait le jour.. Salman lui reprochait cet excès de pratiques religieuses.

Un jour Salman essaya de lui rompre son jeûne bénévole..

Abou Darda lui répondit en blâmant: «Me défends-tu de jeûner et de prier mon Allah?!

Salman lui répliqua: « Tes yeux ainsi que ta femme ont des droits sur toi, jeûne et mange. Prie et dors »...

faisant part de cela au Prophète Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam il dit: "Salman est bien érudit.."

Le Messager Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam complimentait son intelligence et ses connaissances, aussi bien son caractère et sa piété..

Et le jour du Khandaq (la tranchée) les Ansar, (Les Médinois) dirent: «Salman est des nôtres». Et les Emigrés (Mouhajirines) répondirent: «Plutôt il est des nôtres».

Le Messager Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam les interpella et dit: « Salman est des nôtres et de la famille de Mohammad»!. Et il est digne de cet honneur...

Ali bin Abi Taleb Radiyou Allah ‘ahn lui donnait le pseudonyme de "Luqman le sage". Il fut questionné sur cela après sa mort, il dit: « C'est un homme qui appartient à la famille de Mohammad. Pouvez-vous trouver un autre pareil à Luqman le sage?».

Il apprit la première et la dernière science, et lut le premier et le dernier livre, et il était une mer inépuisable.

Il avait la place la plus noble auprès des Compagnons du Messager Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam sans exception.

Pendant le califat d'Omar il est venu visiter Médine, Omar lui fit ce qu'il n'a point fait à personne. Il rassembla ses Compagnons et leur dit: « Allons accueillir Salman! »

Et il sortit avec eux pour l'accueillir aux confins de Médine. Salman a vécu avec le Messager Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam depuis leur rencontre, en tant que Croyant, musulman, libre, combattant et adorateur.

Il vécut aussi avec le premier calife (Abu Bakr), puis le Prince des Croyants Omar, ensuite Othman et mourut pendant son califat. Durant cette période les drapeaux musulmans remplissaient les horizons, et les trésors et les richesses affluaient à Médine comme butins et tributs. L'argent était distribué aux gens équitablement et d'une façon stable.

Les responsabilités du gouvernement grandissaient sur les niveaux, ainsi que les responsabilités et les affaires se multipliaient.

Où était la place de Salman dans tout ce chaos?.. Où pourrions nous le trouver à l'époque de l'opulence et de la richesse..?. Regardez bien..

Voyez-vous ce vieillard respectueux assis à l'ombre faisant des paniers en jonc?...

C'est Salman.. !! Regardez-le bien.

Regardez-le dans ces vêtements si courts, qui n'arrivent jusqu'à ses genoux...

C'est lui même toujours respecté à la tête blanche, et la simplicité de son apparence..

Ses revenues annuelles variaient entre quatre et six mille dirhams, mais il ne gardait aucun pour lui-même, il disait: « J'achète pour un dirham des joncs je les tresse puis les vends à trois dirhams, je récupère un seul dirham de son coût, je donne un en aumône et le 3ème je le dépense pour ma famille. Si Omar Ben Al-Khattab ne me l'avait pas interdit, je n'aurais pas cessé d'agir ainsi. »

Et quoi encore après Ô adeptes de Mohammed?

Et quoi encore Ô hommes en tout temps et en tout lieu? Quelques uns croyaient que la vie rudimentaire, que menaient les Compagnons du Messager Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam et leur piété, comme Abou Bakr, Omar, Abou Dharr et leurs semblables, venaient du mode de vie dans l'île d'Arabie où l'arabe trouvait sa jouissance dans la simplicité...

Nous voici devant un persan.. D'un pays prospère, riche et civilisé et il n'était pas des pauvres mais des élites.. Qu'a-t-il aujourd'hui à refuser l'argent, la richesse et les délices, et insiste à gagner un dirham par jour du travail de sa main..?.

Pourquoi refuse-t-il le poste de gouverneur en disant: «Si tu peux manger du sable sans commander deux personnes fait le».

Pourquoi fuit-il le poste du commandement à moins qu'il ne soit sur une troupe qui combat dans la voie d'Allah, ou quand il s'agit des circonstances difficiles, il l'assumait en se lamentant?.

Et qu'a-t-il lorsque le poste de gouverneur lui est assigné malgré lui, il refuse de toucher son salaire légitime..??.

Hicham ben Hassan rapporta d'après Al Hassan: « Le salaire de Salman était cinq mille, et il s'adressait à 30 milles personnes s'asseyant sur la moitié d'un drap et portant l'autre moitié ...

Il donnait tout son salaire et mangeait de son travail manuel».

Pourquoi faisait-il ceci, et vivait comme un ermite, lui le persan fils de richesse et de civilisation..?

Entendons la réponse de sa bouche sur son lit de mort, son âme s'apprêtant à rencontrer son Seigneur le Très-Haut et Miséricordieux.

Saad Ibn Abî Waqas e Radiyou Allah ‘ahn st venu lui rendre visite, Salman pleura Radiyou Allah ‘ahn... Saad lui dit: « pourquoi pleures-tu Abou Abdallah..? Le Messager Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam d'Allah est mort satisfait de toi. »

Salman lui répondit: «Par Allah je ne pleure pas craignant la mort, ni par amour de la vie, mais le Messager Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam nous a proposé un engagement en disant: Que chacun prenne de la vie la part du voyageur me voilà entouré par toute cette opulence».

Saad a dit: « Je regardai autour de moi ne voyant qu'une grande écuelle et un récipient pour les ablutions. Alors je lui demandai: « Ô Abou Abdallah propose-nous un engagement duquel nous nous attacherons!».

« Ô Saad: Mentionne Allah quand tu veux faire une chose.

Et lors de ton jugement.

Et lorsque tu veux faire un partage. »

Voici donc celui qui a enrichi son esprit autant qu'il a délaissé la richesse du bas monde, les postes et les faveurs. Il a tenu son engagement vis-à-vis du- Prophète Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam ainsi qu'à tous ses Compagnons de ne plus s'adonner à la vie mondaine et de n'y prendre que la provision d'un voyageur.
Salman respecte son engagement, et malgré ceci il pleura en s'apprêtant à mourir de peur d'avoir dépassé les limites.

Il n'avait à côté de lui qu'une écuelle pour manger et un récipient pour boire et faire ses ablutions. Et malgré ceci il se croyait vivant dans l'opulence...

Ne vous ai-je pas dit qu'il était le plus semblable à Omar parmi les gens?...

Durant les jours de son gouvernement sur «Médine» son comportement ne changea pas, il refusa, comme c'est déjà vu, de recevoir un sou du salaire du gouverneur, et il mangeait du travail des joncs et portait une cape plus modeste que ses habits usés.

Un jour il rencontra un homme venant de Damas portant des figues et des dattes...

Le fait fatiguait le Damasquin qui voyait devant lui un homme pauvre, songea à lui proposer de porter la charge contre un salaire en arrivant.

Il fit un signe à l'homme de s'approcher de lui, et lui dit: «Porte ceci à ma place». Et ce fut fait.

Chemin faisant ils rencontrèrent des gens, il les salua, ils lui répondirent en s'arrêtant: «Que la paix soit sur l'émir»..
La paix sur l'émir?!..

Quel émir désignèrent-ils ?? Ainsi se demandait le Damasquin...

Et il fut de plus en plus étonné lorsqu'il vit quelques uns accourir vers Salman pour l'aider à porter en disant:
Donnez-nous Ô émir..!

Le Damasquin lui avait donné à porter le sceau alors qu'il était le gouverneur de Médine (Salman Al Farisi). Il fut ébahi et ne trouvai comment s'excuser et se désoler. Il s'approcha pour reprendre la charge mais (Salman) hocha la tête en refusant et dit: « Non, jusqu'à ce que tu arrives chez toi ...! »

Un jour on lui demanda: Qu'est-ce qui vous fait haïr le poste de gouverneur..? Il répondit: « La douceur de son lait, et l'amertume de son sevrage ».

Un compagnon entra chez lui un jour le voyant en train de pétrir. Il lui demanda au sujet de la servante, pourquoi ne fit elle pas le travail ?
Il lui répondit: « Je l'ai envoyée dans une mission, et je répugnai à lui confier deux charges à la fois »…

Parlons de sa maison et de comment elle était..

Quand Salman voulut bâtir cette maison qui pouvait à peine être considérée comme maison, il demanda au maçon comment allait-il la construire?

Le maçon était intelligent, savait que Salman était pieux et ascète.... Il répondit: «N'aie crainte.. C'est une maison qui empêche la chaleur et le froid, si tu t'y mets debout la tête touche le plafond, et si tu t'y allonge les pieds touchent le mur..» !! Salman lui dit: « Oui, fais ceci !! »

Et de toutes les richesses de la vie, Salman n'avait aucune chose auquel il s'attachait, sauf un objet qu'il gardait minutieusement et le confia à sa femme en lui demandant de le cacher dans une place éloignée et sûre. Et le jour de sa mort il l'appela: « Vas m'apporter ce que je t'ai confié. »

Elle apporta cet objet qui était un sac de musc, depuis la conquête de Jaloula' il le gardait pour s'en embaumer du jour de son décès.

Puis il fit chercher un verre d'eau il y mit le musc, mélangea de sa main et dit ê sa femme: « Asperge-le autour de moi car maintenant je reçois des créatures d'Allah qui ne mangent pas la nourriture mais aiment le parfum... »

Quand elle fit cela il lui dit: «Ferme la porte sur moi et descends», et sa femme exécuta son ordre...

Puis après elle monta chez lui, alors que son âme bénite avait déjà quitté son corps et son bas monde.

Son âme monta vers Le Créateur le Très-Haut, portée sur les ailes de la passion pour rencontrer Mohammed le Messager Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam, et ses deux compagnons, Abi Bakr et Omar.. Et une compagnie glorieuse de martyrs et de vertueux.

Tellement la passion assoiffée a fait torturer Salman... Aujourd'hui il a droit à se désaltérer et de boire à satiété...

 

Radiyou Allah ‘ahn

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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 03:46

Le persistant, le plein de repentir : AbdAllah ibn Omar

Il s'exclama à la fin de sa vie : « J'ai prêté serment d'allégeance à l'Envoyé d'Allah Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam. Je n'ai jamais prêté serment de fidélité à un perturbateur... Ni réveillé un croyant de son lit... »

Ces mots résument avec intégralité la vie d'un homme vertueux qui a vécu plus que 80 ans. Sa relation avec l'Islam et le Prophète Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam a débuté alors qu'il avait treize ans, quand il a accompagné son père dans l'expédition de Badr, en ayant le souhait d'avoir sa place entre les combattants (Moudjahiddines), si le Prophète Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam ne l'avait pas renvoyé à cause de sa jeunesse.

Depuis ce jour, même avant qu'il ait accompagné son père pour faire l'hégire à Médine, la relation du petit garçon à la virilité précoce commença avec le Messager Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam et l'Islam.

Et depuis ce jour et jusqu'à sa mort et sa rencontre avec son Seigneur à l'âge de 85 ans, nous retrouvons chez lui la persistance et le caractère pénitent sans dévier du chemin qu'il a tracé même d'une distance de la grandeur d'un poil, ni de trahir un serment ou un engagement. Nombreux sont les fastes qui nous attirent vers Abdullah Ibn Omar radiyou Allah ‘anh. S'agit-il de sa science, sa modestie, la droiture de son dogme consciencieux, sa générosité sa piété, sa persistance dans l'adoration et son attachement au bel exemple (Le Prophète).

De tous ces fastes et mérites, Ibn Omar a façonné sa personnalité et sa vie pure et sincère. Il a appris de son père «Omar Ibn Al Khattab radiyou Allah ‘anh» tant de biens... et appris avec son père toute la bonté et la grandeur du Messager de Allah Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam. Il a comme son père bien cru en Allah ta’ala et en son Messager Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam. Puis sa persistance à suivre les pas du Prophète Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam était une oeuvre qui éblouit les esprits.

Il regardait ce que faisait le Messager pour l'imiter minutieusement et avec humilité. Là où le Messager Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam priait, Ibn Omar priait. Là où le Messager se tenait debout ou assis pour invoquait Allah, Ibn Omar le faisait également. Un jour le Messager descendit de sa chamelle et pria deux raka'ts à un certain endroit. Ne nous étonnons pas de voir Ibn Omar faire de même chaque fois qu'il voyageait et passait par ce même endroit. Il se rappelait que la chamelle du Messager avait fait deux tours à cet endroit de la Mecque, avant que le Messager soit descendu de son dos pour prier les deux raka'ts. Peut-être que la chamelle avait fait ceci instinctivement pour être à l'aise. Mais Abdallah Ibn Omar lorsqu'il arrivait à cet endroit, faisait chaque fois tourner son chameau deux fois puis il faisait une prière de deux raka'ts. Il refaisait, comme il avait vu le Messager d'Allah faire.... exactement !

Son excès de zèle impressionna Aïcha radiyou Allah ‘anha la mère des croyants qui a dit: «Personne ne suivait les attitudes du Prophète Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam comme le faisait Ibn Omar»

Il a passé sa longue vie bénite ainsi jusqu'au jour où l'un des musulmans dit:«Ô Mon Seigneur Laisse Abdullah Ibn Omar vivre tant que je suis en vie afin de le prendre comme modèle à suivre, car je ne connais un autre que lui qui puisse montrer (aussi parfaitement) comment les premiers musulmans faisaient leurs pratiques religieuses..»
De la même manière que son imitation des pratiques du Messager et de sa «Sunna» devait être parfaite, Abdallah Ibn Omar évitait de rapporter les hadiths prophétiques s'il ne les savait mot à mot. Ses contemporains ont dit:
«Il n'y avait parmi les compagnons du Messager qui soit plus méticuleux qu'Abdullah Ibn Omar en rapportant ses hadiths sans rien ajouter ou omettre !.. »
Aussi il était très prudent dans ses jurisprudences. Un jour un homme est venu lui demander une question de jurisprudence, et quand il posa à Ibn Omar la question il lui a répondu: «Je ne connais ce que tu demandes». A peine cet homme fut éloigné de quelques pas d'Ibn Omar, qu'il se frotta les mains et dit joyeusement en soi-même: « On a posé à Ibn Omar une question et a répondu qu'il ignore la réponse !» Il avait peur de donner une jurisprudence afin de ne pas se tromper, malgré qu'il suivait les enseignements d'une religion grandiose qui accorde une récompense à celui qui, selon ses propres lumières, donne un faux jugement et une récompense double pour un jugement juste. Mais sa piété lui ôtait le courage de donner une jurisprudence. Ainsi il refusait le poste de juge. La fonction du juge était le plus haut poste du gouvernement et de la société, car elle garantissait à celui qui l'acceptait la richesse, la fortune et la gloire...

Mais à quoi bon servent à Ibn Omar « le fervent » la richesse, la fortune et la gloire ?

Un jour le Khalife Othman radiyou Allah ‘anh convoqua pour le nommer juge, il s'excusa avec persistance malgré l'insistance de Othman. Othman lui demanda: «Me désobéis-tu?? »Ibn Omar répondit: «Non. On me fit savoir qu'il y a trois sortes de juge :
Un juge ignare qui ira à l'Enfer. Un juge qui prononce ses sentences selon son gré, il ira à l'Enfer également. Et un juge qui prononce des sentences justes et cela lui suffit car il n'aura ni récompense ni fardeau. Et je t'adjure par Allah de m'en dispenser»
.
Othman l'excusa en le faisant jurer de ne raconter à personne ce qui s'est passé. Car Othman radiyou Allah ‘anh connaissait l'affection des gens pour Ibn Omar, en craignant que les hommes vertueux l'imitent en refusant la fonction du juge ainsi il ne retrouvera pas un homme vertueux pour assumer le poste de juge. Cette attitude peut apparaître négative pour Abdallah Ibn Omar radiyou Allah ‘anh. Mais il ne l'est pas en effet car Abdallah Ibn Omar ne s'est pas abstenu de devenir juge comme étant le seul digne de ce poste mais il y avait beaucoup parmi les Compagnons du Messager qui étaient fervents et vertueux et occupaient le même poste. Et le refus de Ibn Omar, ne pouvait altérer la fonction de juge ni la laisser à ceux qui ne la méritent pas, mais il a préféré de rester indépendant en s'adonnant à des multiples pratiques cultuelles.

A cette époque l'Islam avait conquis plusieurs pays, l'argent affluait en abondance et les postes du commandement se multipliaient. La convoitise de la richesse et des postes commença à s'infiltrer dans les coeurs des croyants. Alors quelques uns des compagnons du Messager et parmi eux Ibn Omar voulaient combattre cette nouvelle fièvre en donnant l'exemple par leur piété leur ferveur et leur abstinence d'assumer la responsabilité des grands postes, et ils voulaient abattre la séduction de ces fonctions.
Ibn Omar radiyou Allah ‘anh était comme le frère de la nuit, il s'y levait pour prier, et l'ami de l'aurore où il passait le temps en pleurant et implorant le pardon de Allah. Il a eu dans sa jeunesse une vision dont l'interprétation a fait de sa prière nocturne le comble de sa joie...
Ecoutons le nous raconter sa vision:
« J'ai vu au temps du Messager de Allah Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam comme si j'avais à la main une pièce d'un tissu en brocart qui me transportait là où je voudrais en paradis. J'ai vu deux hommes s'approcher de moi pour me prendre à l'enfer, un ange les empêcha.. Et me dit: «N'aie pas peur», ils me laissèrent... »
Hafsa ma soeur raconta au Prophète Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam ma vision, il lui répondit: «Abdallah est un excellent homme si il prie la nuit autant qu'il le pourra». Et depuis ce jour et jusqu'à sa mort il n'a cessé de se lever la nuit pour prier qu'il soit en voyage ou résident. Il priait, récitait le Coran invoquait Allah. Comme son père, ses yeux fondaient en larmes quand il entendait réciter des versets qui contenaient des avertissements.
Oubaïd Ibn Omar a rapporté: "Un jour j'ai récité à Abdallah Ibn Omar ce verset: « Comment seront-ils quand Nous ferons venir de chaque communauté un témoin et que Nous te (Muhammad) ferons venir comme témoin contre ces gens-ci? Ce jour-là, ceux qui n'ont pas cru et ont désobéi au Messager, préféreraient que la terre fût nivelée sur eux et ils ne sauront cacher à Allah aucune parole. » [Sourate An-Nisa' 4 : 41-42] Ibn Omar pleura et ses larmes mouillèrent sa barbe". Un autre jour assis entre ses frères il récita: «Malheur aux fraudeurs qui, lorsqu'ils font mesurer pour eux-mêmes exigent la pleine mesure, et qui lorsqu'eux-mêmes mesurent ou pèsent pour les autres, [leur] causent perte. Ceux-là ne pensent-ils pas qu'ils seront ressuscités, en un jour terrible, le jour où les gens se tiendront debout devant le Seigneur de l'Univers? » [Sourate Al-Mutaffifune 83:1-6] Puis le répéta le verset: « Le jour où les hommes se tiendront debout devant le Seigneur des mondes ». Et ses larmes coulaient à flots jusqu'à ce qu'il perdit connaissance et tomba par terre. Sa générosité, son ascétisme et sa piété se confinaient dans un art suprême pour former les vertus de cet homme grandiose. Il donnait en abondance car il était pieux. Il ne se souciait guère que sa générosité ne le laisse indigent parce qu'il était ascète. Ibn Omar radiyou Allah ‘anh avait des revenus abondants car il était commerçant intègre bien réussi, sa part du trésor était grand mais il n'a pas économisé pour lui même car il donnait aux pauvres et aux nécessiteux.
Ayoub Ibn Wael Al-Rassibi radiyou Allah ‘anh nous raconte un de ses actes généreux, il dit qu'un jour Ibn Omar avait reçu quatre milles Dirham et un tissu en velours. Le lendemain Ibn Wael l'a vu au marché acheter de la nourriture pour sa monture à terme. Ibn Wael se rendit chez la famille d'Ibn Omar et lui demanda: «Abi Abdel Rahman (Ibn Omar) n'a-t-il pas reçu hier un tissu et quatre mille? » Ils répondirent que oui. Alors il reprit: «Mais je l'ai vu aujourd'hui au marché acheter de la nourriture pour sa monture sans avoir les moyens ». Ils lui répondirent: «Il ne s'est pas endormi hier sans avoir tout distribuer puis il prit le tissu sur son dos et sortit. A son retour comme il ne l'avait pas, nous lui demandons à son sujet, il nous dit qu'il l'a donné à un pauvre! »
Ibn Wael sortit se frappant des mains jusqu'à son arrivée au marché, prit sa place sur un promontoire et s'écria: «Ô commerçants. Que faites-vous en ce bas monde, voilà Ibn Omar qui, recevant des milliers de Dirhams les distribue puis s'endette pour acheter la nourriture de sa monture ??!! Or celui dont Mohammed était son maître et Omar son père, il est grandiose et digne de toute grandeur ! »

La générosité de Ibn Omar, son ascétisme et sa piété, ces trois qualités montrent la vraie filiation paternelle.
Car celui qui s'exerçait à imiter le Messager jusqu'à même arrêter sa chamelle où le Messager a arrêté la sienne en disant: «J'espère que ses pattes tombent sur les traces de la chamelle du Prophète Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam! »
Et celui dont la piété filiale et l'admiration réservée au père, l'ont fait parvenir à sa personnalité redouté par les ennemis... Comme par les proches et les fils. Je dis: Il ne convenait pas à un tel Messager et à un tel père de devenir l'esclave de l'argent. L'argent affluait abondamment chez lui mais il ne faisait que passer sans y demeurer. Sa générosité n'était pas un moyen pour s'enorgueillir, ou pour que les hommes en parlent.
Il le réservait aux pauvres nécessiteux, et c'était rare qu'il se mettait seul à table sans être accompagné, d'orphelins et de pauvres. Il reprochait souvent, à ses enfants lorsqu'ils conviaient les riches, et laissaient les pauvres, en leur disant: «Vous conviez les rassasiés et vous laissez les affamés ! »
Les pauvres connurent son affection pour eux et goûtèrent la douceur de sa bonté. Ils se mettaient sur son chemin afin qu'il les amena chez lui. Et quand il les observait, et ils s'assemblaient autour de lui comme les essaims d'abeilles autour des fleurs pour en prendre le nectar..!

L'argent entre ses mains était serviteur et non pas maître.

Cet argent qui lui servait pour la subsistance et non pas pour le bien-être. Il n'appartenait pas à lui tout seul mais les pauvres en avaient une part égale à la sienne sans distinction.

Son ascétisme le seconda dans cette générosité, Ibn Omar ne s'adonnait pas à la vie et ne le cherchait pas, plutôt il ne gardait que ce qui lui suffisait pour sa subsistance et cacher sa nudité.

Un de ses frères coreligionnaires venu de Khorasan lui donna un cadeau, un vêtement soyeux et élégant en lui disant:
«Je t'ai cherché ce vêtement de Khorasan et je serai tellement joyeux de te le voir portée à la place de ton vêtement râpé». Ibn Omar lui dit: «Fais voir!». Il le toucha et demanda: «Est-ce de la soie?». Son compagnon lui dit: «Non c'est du coton». Abdallah le contempla pour un instant, puis il le lui rendit de sa main droite en disant: «Non.. J'ai peur sur ma propre personne, j'ai peur qu'il me fasse orgueilleux et Allah n'aime pas l'insolent plein de gloriole ! ».

Un jour un ami lui donna un récipient rempli, comme cadeau. Ibn Omar lui demanda qu'est-ce que c'est ? Il lui répondit: «C'est un remède je te l'ai apporté de l'Irak». Et Ibn Omar de répliquer: «A quoi peut servir ce médicament ?». L'ami rétorqua: «Pour bien digérer». Ibn Omar sourit et dit à son compagnon: « La digestion ? Je n'ai jamais mangé à satiété depuis quarante ans. »
Celui qui n'a mangé à satiété depuis quarante ans n'a pas laissé sa nourriture pour une avarice mais par ascétisme en imitant le Messager et son père. Il avait peur qu'on lui dise le jour de la résurrection: «Vous avez dissipé les excellentes choses que vous possédiez durant votre vie sur la terre». Il savait que dans le bas monde, il n'est qu'un visiteur et un passager.

Il parla de lui même et dit: « Je n'ai pas posé une pierre sur une pierre ni planté un palmier depuis la mort de Messager Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam... » Maïmoun Ibn Mahran a rapporté : « J'ai été chez Ibn Omar et j'ai évalué à cent dirhams tout ce qui se trouvait chez lui comme matelas, couvertures, tapis et autres choses »
Ce n'était pas à cause de sa pauvreté car Ibn Omar était riche. Ni par avarice car il était généreux. Mais par ascétisme, son mépris de la richesse, et son attachement à son idéale de sincérité et de piété... Ibn Omar radiyou Allah ‘anh vécut longuement dans «l'ère Amaouite» où l'argent affluait en abondance et la prospérité avait laissé les traces sur les demeures, plutôt les châteaux.

Et malgré tout ça cet homme est resté inébranlable ne quittant sa voie ni son ascétisme ni sa piété.
Quand on lui rappelait des jouissances du bas monde qu'il fuyait, il répondit: «Je me suis mis d'accord avec mes compagnons sur un fait et j'ai peur de ne plus les rejoindre si je les trahis».
Puis il fit savoir aux autres qu'il n'a pas laissé la vie par faiblesse, puis il leva les mains au ciel et dit:
«Grand Allah! Tu sais bien que si ce n'était par crainte de Toi, nous aurions surpassé les Koraïchites dans (l'amour de) ce bas monde».
Sans doute, si ce n'était par crainte de son Seigneur, il aurait rivalisé les autres dans le bas monde et l'aurait emporté sur eux.
Il n'avait même besoin d'être rivalisé, car la vie mondaine le poursuivait par son opulence et sa séduction. Est-ce qu'il y a de plus séducteur que le poste du calife ! Cette fonction fut proposée à Ibn Omar plusieurs fois et lui la refusait. Il fut même menacé d'être tué s'il refusait encore, mais il n'a fait que persévérer dans son refus.

Al Hassan rahimahoull-Lahu ta`ala dit: Quand Othman Ibn Affan fut tué on dit à Abdallah Ibn Omar: «Tu es le maître des gens et le fils d'un maître fais ton apparition afin de demander aux gens de te prêter serment de fidélité». Il répondit: «Par Allah si je le pouvais, je ne laisserais couler une goutte de sang à cause de moi. » On lui réitéra: «Tu acceptes ou nous te tuons sur ton lit». Il leur répéta ce qu'il avait dit la première fois.
Ils lui inspirèrent le désir de ce poste. Ils le menacèrent, sans toutefois recevoir aucune réponse!
Et puis après pendant que le temps s'écoulait et les troubles se multipliaient, Ibn Omar était toujours l'espoir. Les gens l'invitaient à accepter la fonction de calife mais il refusait toujours.
Il se pouvait que ce refus ne devienne un reproche contre Ibn Omar radiyou Allah ‘anh. Mais il avait sa logique et son excuse.

Car après la mort de Othman radiyou Allah ‘anh l'état des choses s'était dégradé d'une façon qui annonçait le mal et le danger...
Ibn Omar même s'il refusait la grandeur de la fonction du calife, il accepta enfin d'assumer cette responsabilité, mais à condition que tous les musulmans le choisissent volontairement sans qu'il n'oblige une seule personne à le suivre à coup d'épée, car cela déplaisait à Ibn Omar autant que le califat. À cet époque, ceci était impossible car malgré son mérite et l'unanimité des musulmans et leur respect et affection pour lui, le pays était tellement vaste et les discordes s'étaient agrandies entre les musulmans les rendant des sectes qui se combattaient. Le temps n'était pas propice à cette unanimité que demandait Abdallah Ibn Omar comme condition.
Un jour un homme le rencontra et lui dit: «Je n'ai vu plus pire que toi pour la communauté de Mohammed».
Ibn Omar lui répondit: «Et pourquoi? Par Allah je n'ai tué personne ni clivé leurs partis, ni être rebelle».
L'homme lui réplique: «Si tu le voulais jamais deux personnes ne seraient en désaccord à ton sujet».
Ibn Omar rétorqua: «Je n'aime pas que ce califat me soit disponible alors qu'un homme dise: «Oui» et un autre dise: «Non».
Même après que les événements ont pris une longue durée et Mouâwiya prit le pouvoir puis Yazid, puis Mouâwiya le 2éme le fils de Yazid qui abdiqua après quelques jours.
Même jusqu'à ce jour, alors qu'Ibn Omar est devenu vieil homme, les gens espéraient toujours le voir prendre en main le pouvoir. Marwan est allé chez lui dire: «Viens qu'on te prête serment de loyauté,tu es le maître des arabes et le fils de leur maître. Ibn Omar lui dit: « Que ferons-nous des gens de l'orient: » Marwan lui répondit: «Nous les combattons jusqu'à ce qu'ils prêtent ce serment. » Et Ibn Omar de répliquer: «Je n'aime pas avoir 70 ans et un homme se tue à cause de moi »
Marwan le quitta en chantant: « Je vois une discorde qui bouille pour le gouvernement après Abi Leila à celui qui l'emporte », Abou Leila étant Mouâwiya Ibn Yazid.

Ce refus d'utiliser la force et l'épée a porté d'Ibn Omar de prendre la neutralité dans la guerre civile entre les alliés d'Ali et ceux de Mouâwiya en lançant ce slogan: «Celui qui dit accourez à la prière je lui répondrai. Celui qui dit accourez à la réussite je lui répondrai. Mais celui qui dit tue ton frère musulman et prends son argent je lui répondrai: «Non ! » .
Mais dans son isolation et sa neutralité il ne se mit pas du côté de l'erreur » Car il a tellement confronté Mouâwiya dans sa grandeur de façon à le perturber et le rendre confus, jusqu'à ce que Mouâwiya a menacé de le tuer, lui qui a dit: «S'il y avait entre moi et les gens un poil il ne serait jamais coupé».
Un jour Al Hajjaj sermonnait et dit: «Ibn Zoubaïr a falsifie le livre de Allah». Ibn Omar lui cria au visage: «Tu mens, tu mens, tu mens». Al Hajjaj fut foudroyé lui, que tout le monde le redoutait, alors il commença à promettre à Ibn Omar le châtiment.

Alors Ibn Omar radiyou Allah ‘anh leva le bras au visage de Hajjaj devant les gens ébahis et lui dit: «Si tu exécutes ce que tu me promets je ne saurais m'en surprendre car tu es un blasphémateur et un tyran».
Mais malgré sa force et son courage il resta jusqu'à ses derniers jours à l'écart de tous les troubles armés refusant de prendre le parti de quiconque.

Abou Al-Alia Al Bara a dit: « Je marchais un jour derrière Ibn Omar sans qu'il le sache, je l'ai entendu se dire: « Portant leurs épées se tuant les uns les autres en disant: Ô Abdallah Ibn Omar tend la main ! »
Et il se morfondait d'angoisse et de haine en voyant le sang des musulmans couler par leurs mains !
II était comme nous l'avons déjà cité au début de chapitre: «Il ne réveillait pas un croyant de son sommeil».
Et s'il pouvait empêcher la lutte et préserver le sang il l'aurait fait mais les évènements étaient plus forts que lui alors il s'est retiré.
Il avait le cœur pour Ali même il était sûr de ce sentiment, on rapporta qu'il a dit vers la fin de sa vie : «Si je regrette une chose, c'est que je n'ai pas combattu le parti tyrannique aux côtés d'Ali ! »
Mais lorsqu'il a refusé de combattre au côté de l'Imam Ali qui avait raison, il ne l'a pas fait pour fuir ou se sauver mais pour réprouver ce différend d'éviter la lutte et lui mettre fin, cette lutte qui n'était pas entre musulmans et polythéistes mais entre musulmans qui se dévorent les uns les autres...
Il a expliqué ceci clairement quand Nafé lui a posé la question: «Ô Abou Abdel Rahman tu es le fils d'Omar et le compagnon du Messager Salla Allahou ‘aleyhi wa sallam et tu es ce que tu es tel et tel qu'est-ce qui t'empêche de secourir Ali ? »
Il lui répondit: « Ce qui m'a empêché c'est qu'Allah ta’ala a rendu le sang du musulman sacré. Allah ta`ala dit: «Et combattez-les jusqu'à ce qu'il ne subsiste plus d'association, et que la religion soit entièrement à Allah. Puis, s'ils cessent (ils seront pardonnés car) Allah observe bien ce qu'ils oeuvrent.» [Sourate Al-Anfal 8:39]
Nous l'avons déjà fait et combattu les polythéistes jusqu'à ce que la religion soit entièrement à Allah, mais aujourd'hui pour qu'elle raison combattons-nous ?
J'ai combattu au moment où les idoles remplissaient le Temple sacré,de la pierre noire jusqu'à la porte, jusqu'à ce que Allah ait purifié la terre des arabes. Devrai-je aujourd'hui combattre - celui qui témoigne qu'il n'y d'autre Allah qu'Allah? » Telle était sa logique son excuse et sa conviction.

Il n'a donc pas fuit le combat pour se sauver ou pour être impartial, mais plutôt pour désapprouver la guerre civile et pour qu'un musulman ne porte le sabre contre un autre musulman.
Abdallah Ibn Omar a vécu longuement. Il était contemporain des jours où les portes du monde s'ouvrirent pour les musulmans et l'argent fut abondant et les fonctions se multiplièrent pour laisser la voie aux ambitions et aux aspirants...
Mais sa force psychique incomparable a changé l'alchimie du temps ! Elle a rendu l'ère, l'ambition, l'argent et les troubles pour lui des jours de piété et de paix qu'il avait passés en s'adonnant à ses pratiques cultuelles, son ascétisme et sa fierté. Il jouissait toujours de sa nature qu'il avait formée lors de sa conversion à l'Islam.
Et au milieu des marées des tentations et des plaisirs du siècle, Ibn Omar vivait avec ses vertus ne s'occupant que de son évolution spirituelle. Et il a réalisé de sa vie vertueuse ce qu'il aspirait, ses contemporains l'ont décrit: «Ibn Omar est mort comme Omar mourut: vertueux».

Il plaisait aux gens épris par ses vertus de faire une comparaison entre lui et son père, en disant: «Omar à son époque avait des semblables quant à Ibn Omar nul ne lui était semblable».
Et c'est une exagération dont le mérite d'Ibn Omar l'expie.. Quant à Omar radiyou Allah ‘anh personne ne lui était semblable et nul ne le serait dans les siècles à venir.

A la 73ème année de l'Hégire. Le soleil se coucha et un vaisseau de l'éternité leva l'ancre se dirigeant vers l'au-delà, chez le plus haut compagnon portant le corps d'un homme qui représentait l'époque de la révélation à son début... A la Mecque et à Médine. Il n'est autre que Abdullah Ibn Omar radiyou Allah ‘anh.

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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 03:42

La Première force de l'Islam: Almiqdad Ibn 'Amr

 

 

Ses compagnons et ses amis ont parlé de lui.:

 


"Le premier dont son cheval le porta pour combattre dans la voie d'Allah, était Almiqdad Ibn Aswad"

 

Almiqdad Ibn Aswad notre héros est Almiqdad Ibn Amr radiyoull-Lah `anh qui, au temps de l'antéislamique s'est allié Al-Aswad Ibn Abd Yaghouth, il l'a adopté, on l'appela Almiqdad Ibn Aswad jusqu'à ce que le verset qui abolit l'adoption fut révélé, alors on lui redonna le nom de son père Amr Ibn Saad.


La conversion d'Almiqdad à l'Islam était précoce, et il était le 7ème de ceux qui ont déclaré leur Islam, en recevant sa part du mal de Koraïche et son courroux avec le courage des hommes et la gaieté des anges!!.

 

Son attitude le jour de Badr restera un tableau splendide que sa luminosité ne ternit pas.
Une attitude grandiose dont chacun en désirait. Abdallah Ibn Massoud
radiyoull-Lah `anh le Compagnon du Messager Sallallahou 'aleyhi wa salam dit:


"J'ai vu Almiqdad dans un spectacle si j'étais à sa place, cela m'aurait été meilleur que le monde et ce qu'il contient".

 

Le début de ce jour était difficile lorsque les Koraïchites sont venus bien armés, et équipés, et guidés par leur arrogance et leur fierté.

 

Ce jour-là où les musulmans étaient moins nombreux, n'ayant pas combattu auparavant pour l'Islam, car c'était leur première expédition.
Le Messager salla Allahou 'aleyhi wa sallam s'est présenté pour fortifier la foi de ceux qui l'accompagnaient et les incitait à se préparer pour rencontrer l'armée venue avec ses fantassins et ses chevaliers.


Il a commencé par les consulter au sujet de cette affaire en leur demandant à chacun de donner son avis et de prouver sa conviction, de sorte que si quelqu'un contredit l'opinion de ses compagnons rien ne lui aurais été reproché.


Almiqdad avait peur que certains aient des réserves, il pris l'initiative de formuler ses propres paroles le symbolisme de la bataille.


Mais avant de se prononcer, Abou Bakr Al Sidiq
radiyoull-Lah `anh avait commencé à parler, Almiqdad fut rassuré. Abou Bakr c'est bien exprimé, puis Omar Ibn Al Khattab radiyoull-Lah `anh lui succéda à la parole, il s'exprima bien aussi. Puis Almiqdad s'est approché et dit:


"- Ô Messager de Allah. Allez vers ce que Allah vous a montré, nous sommes avec vous.
Par Allah nous ne te dirons pas comme les juifs ont dit à Moïse:

 

"Mets-toi en marche, toi et ton Seigneur combattez tous deux, quant à nous, nous restons ici".
Mais nous te disons: "Allez combattre toi et ton Seigneur, nous combattrons avec vous..!!.
Par celui qui t'a envoyé avec la vérité si tu nous menais à «Bark-AlGhimad» nous t'aurions suivi pour combattre avec toi jusqu'à ce qu'Allah nous donne la victoire".

Les mots sortirent comme des balles tirées de sa bouche. Le visage du Messager
salla Allahou 'aleyhi wa sallam s'illumina et il invoqua Allah pour Almiqdad. Un enthousiasme circula dans les cœurs de cette foule croyante par ces mots décisifs lancés par Almiqdad Ibn 'Amr qui définirent par leur force et leur conviction la nature de la parole à celui qui la voulait.

 

Oui, les paroles d'Almiqdad atteignirent leur but dans les cœurs des Croyants, Saad Ibn Mou'ath chef des Ansars se leva et dit: "Ô Messager d'Allah! Nous avons cru en toi, et nous témoignons que tu es venu avec la vérité. Et nous t'avons donné notre serment, alors continue ton chemin ô Messager de Allah nous sommes avec toi.

 

Par celui qui t'as envoyé avec la vérité, si tu veux que l'on traverse cette mer nous le traversons avec toi personne de nous n'hésitera, et nous ne répugnons pas la rencontre de notre ennemi sous ta guidance demain!!.

 

Nous sommes patients dans la guerre, loyales à la rencontre.. Et peut être Allah te montrera de nous ce qui te rendra satisfait.. Alors marchons ensemble et qu'Allah nous bénisse".
Le cœur du Messager
salla Allahou 'aleyhi wa sallam se rempli de joie, il dit à ses Compagnons radiyoull-Lah `anhoum : "Marchez et réjouissez-vous".

 

Les deux parties se rencontraient dans la bataille, les chevaliers des musulmans ce jour- là étaient seulement trois: Almiqdad Ibn 'Amr, Mourthid Ibn Abi Mourthid, et Azoubaïr ben Al 'Awam, tandis que tous les autres moudjahiddines étaient des fantassins ou montaient sur des chameaux...
Les paroles d'Almiqdad
radiyoull-Lah `anh ne nous décrivent pas seulement sa bravoure mais sa sagesse et sa profonde réflexion. Ainsi était Almiqdad: sage, ingénieux, clairvoyant, et sa sagesse ne s'exprimait pas seulement par ses paroles, mais elle s'exprimait par des principes solides et une conduite directe, ses expériences nourrissaient sa sagesse et évoluaient son intelligence...


Un jour le Messager salla Allahou 'aleyhi wa sallam lui confia le commandement d'une province, à son retour le Prophète lui demanda:

 

"Comment trouves-tu le commandement?" Il répondit en toute sincérité.

 

"Tu m'as fait éprouvé comme si j'étais supérieur aux autres. Par celui qui t'as envoyé par la vérité, désormais je ne commanderai jamais même deux personnes".

 

Si ce n'est pas la sagesse, alors qu'est-ce donc!?.

 

Si ce n'est lui le sage, qui le serait?? Un homme qui ne trompe pas sa personne ni sa faiblesse...
Assumant le commandement et s'enflant d'orgueil, il découvrit cette faiblesse et jura de s'en débarrasser, refusant le commandement après cette expérience et voulant l'esquiver, et puis il tient son serment et ne redevient jamais plus un gouverneur.

Il était toujours enchanté par les paroles prononcées par le Prophète salla Allahou 'aleyhi wa sallam :


"L'heureux est celui qui évite les troubles".

 

S'il avait trouvé dans le commandement l'orgueil et la tentation, son bonheur aurait été de l'évité.
Parmi les aspects de sa sagesse, sa patience pour juger entre les hommes..

 

Il a appris cela du Messager salla Allahou 'aleyhi wa sallam, qu'il leur a enseigné que le coeur du fils d'Adam pourrait être détourné plus que la marmite qui bouillonne sur le feu.

 

Almiqdad ajournait son jugement sur les gens jusqu'à la mort, pour s'assurer que l'individu qu'il doit juger ne changera rien dans sa vie. Mais quel changement pourrait avoir lieu après la mort??.

 

Sa sagesse resplendit avec une intelligence suprême durant ce dialogue relaté par l'un de ses amis, il dit:


"Un jour, étant assis avec Almiqdad un homme passe par nous.

 

Et s'adressa à Almiqdad: "Heureux sera celui dont ses yeux ont vu le Messagersalla Allahou 'aleyhi wa sallam".

 

Par Allah! Nous avons bien aimé voir ce que tu as vu, et assisté à ce dont tu as pris part. Almiqdad lui dit: "Que personne parmi vous ne souhaite voir un spectacle que l'en a privé, car s'il l'avait vu il ne savait comment agir. Par Allah nombreux étaient ceux qui vivaient au temps du Messager de Allah, et Allah les a précipités dans l'Enfer... Ne louerez vous pas Allah qui vous a empêchés de partager leur sort, et vous a rendus croyants en votre Seigneur et son Prophète"
Une sagesse et quelle sagesse!!.. Tu ne rencontres un croyant que aime Allah et son Messager, sans qu'il espère vivre au temps du Messager et le voir!

 

Mais la clairvoyance d'Almiqdad et sa sagesse nous font découvrir le but perdu dans ce souhait.

 

N'est-il pas possible que celui a souhaité vivre à cette époque pourrait être l'un des damnés?

 

N'est-il pas possible qu'il soit athée parmi les athées??.

 

N'est-il pas mieux de louer Allah qui lui a accordé la vie à une époque où l'Islam s'est stabilisé, et

 

Allah a recueilli son âme pur et absous?

 

C'est l'opinion d'Almiqdad qui s'illumine par la sagesse et l'intelligence. Dans toutes ses attitudes, ses expériences et ses paroles il était le sage compétent.

 

L'amour d'Almiqdad pour l'Islam était incontestable, en plus il était intelligent et sage.

 

Lorsque l'amour est grand et sage il transforme son auteur en un homme sublime, ne trouvant la joie de cet amour en lui-même mais dans ses responsabilités. Almiqdad Ibn 'Amr est de ce type.. L'amour du Messager lui a rempli le cœur et les sens par les responsabilités de garder la sécurité du Messager. A peine on entendait une rumeur d'un danger à la Médine sans qu'Almiqdad en un clin d'oeil ne se tienne à la porte du Messager d'Allah montant son cheval portant son épée et son sabre!.

 

Son amour pour l'Islam a rempli son cœur par le sentiment de la responsabilité afin de protéger l'Islam!! Non seulement contre les ruses de ses ennemis mais aussi des fautes de ses amis.. Un jour il est sorti avec. une troupe que l'ennemi l'assiégeait, le chef de la troupe ordonna que personne ne laisse paître sa monture.. Mais l'un des musulmans n'avait pas entendu l'ordre.

 

L'ayant transgressé, il reçut du chef une punition qui dépasse de loin ce qu'il méritait en vérité, ou peut-être il ne la méritait pas.

 

Almiqdad passa auprès de l'homme qui pleurait et criait, en lui demandant, il lui raconta ce qui s'est passé. Almiqdad le prit par la main et ils s'en allèrent chez le chef, Almiqdad eut avec lui une discussion pour lui montrer sa faute et lui dit: "Permets-lui de se venger et montre-toi soumis". Le chef accepta mais l'homme lui pardonna. Alors Almiqdad s'éprit par la grandeur de la situation et la religion qui leur dicta cette puissance d'âme il dit alors comme s'il chantonnait: "Je mourrai alors que l'Islam est tout puissant".

 

Oui, c'était son souhait de mourir alors que l'Islam est tout puissant.. Et il a persisté avec d'autres pour réaliser ce souhait par des oeuvres étonnantes qui portaient le Messager de lui avouer:


"Allah m'a ordonné de t'aimer. Lui, Il t'aime aussi"...

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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 03:40

Le rang élevé des combattants de Badr d'Ibn Qayyim


Le Prophète salla allahou aleyhi wa salam a dit : "Qui te permet d'affirmer que Hâtib mérite la mort ? Sache qu'Allah a considéré les combattants de Badr et leur a dit : "Faites ce que vous voulez car Je vous ai pardonné."1 Le sens de ce hadith a posé problème à de nombreuses personnes, car en apparence il autorise les combattants de Badr à faire ce qu'ils veulent et comme bon leur semble. Or ceci est irrecevable.

Un groupe de savants parmi lesquels Ibn Jawzi a dit : "Dans ce hadith : "faites ce que vous voulez" ne désigne pas le futur mais le passé. Le sens est alors : Quoi que vous ayez commis dans le passé, Je vous ai pardonné. Ibn Jawzi a dit : "Deux éléments indiquent ce choix :

Premièrement :si cela désignait le futur, la réponse dans le hadith aurait été : Je vous pardonnerai.

Deuxièmement :Si le futur était désigné, cela signifierait que les péchés leur sont absolument permis, ce qui est impossible.

En d'autres termes, le sens véritable de ce hadith est le suivant : "Par votre participation à cette bataille, Je vous ai pardonné vos péchés passés."

Mais cette argumentation est faible pour deux raisons :

La première :l'expression : "faites ce que vous voulez" indique que le futur et non le passé, car rien n'implique nécessairement qu'il y ait une concordance de temps avec "Je vous ai pardonné". Au contraire "Je vous ai pardonné" vient souligner la réalisation de ce pardon dans le futur, comme dans Sa Parole2 :

"L'Ordre d'Allah arrive." Sourate An-Nahl, verset 1

"Lorsque ton Seigneur viendra ainsi que les anges, rang par rang."Sourate Al-Fajr, verset 22

Et d'autres versets semblables encore.

La deuxième :le hadith lui-même rejette cette interprétation, car cette parole du Prophète salla allahou aleyhi wa salam vient après avoir découver que Hatib ibn Abî Balta'ah avait transmis des informations statégiques aux Qurayshites, et ce péché eut lieu après la bataille de Badr et non avant. C'est la cause de ce hadith et son seul sens.

Notre avis sur cette question allahouarlem est que cette parole s'adresse à des gens dont Allah ta'ala a su qu'ils n'abandonneraient jamais leur religion et qu'ils mourraient fidèles à l'Islam, mais qu'ils pourraient, au même titre que d'autres, commettre des péchés. Cependant, Allah azawajel ne les laissera pas persister dans le péché, et au contraire leur accordera un repentir sincère pour ces péchés, une demande de pardon et de bonnes actions qui viendront en effacer les traces. Leur spécificité par rapport à d'autres sur cette question, s'est que cela est réellement réalisé pour eux et qu'ils sont pardonnés.

Cette promesse n'empêche pas que ce pardon se réalise par certaines cause qu'ils provoqueraient eux-mêmes, de même que cela n'implique pas qu'ils délaissent les obligations en comptant uniquement sur le pardon d'Allah ta'ala. Si ce pardon s'était réalisé sans avoir à respecter les commandements d'Allah, ils n'auraient plus eu besoin après cela d'accomplir la salat, le jeûne, le Hajj, le Djihad ou de s'acquitter la zajât ! Mais cela est abberrant !

Le repentir après le péché compte parmi les plus impératives des obligations, et l'assurance du pardon n'implique pas que l'on abandonne les causes.

Un cas ressemblable à celui-ci apparaît dans un autre hadith : "Un serviteur commit un péché et dit : "Ô Seigneur ! J'ai commis un péché, alors pardonne-moi !" Allah lui pardonna alors et le serviteur resta ainsi autant qu'Allah le voulut, puis il commit un autre péché. Il dit : "Ô Seigneur ! J'ai commis un péché, alors pardonne-moi !" Allah lui pardonna et le serviteur resta ainsi autant qu'Allah le voulut, puis il commit un autre péché. Il dit : "Ô Seigneur ! J'ai commis un péché, alors pardonne-moi !" Allah dit alors : "Mon serviteur a su qu'il avait un Seigneur qui pardonnait et pouvait châtier pour un péché commis. J'ai pardonné à Mon serviteur, qu'il fasse donc ce qu"il veut." Rapporté par Al-Bukhari (7507), Muslim (2758)

Cela signifie aucunement une permission générale d'Allah azawajel de commettre des péchés ou des crimes, mais cela montre uniquement que tant que le serviteur agit de la sorte - il commet un péché et se repent - Allah ta'ala lui pardonne. Cette spécificité accordée à ce serviteur qui a su qu'il ne devait pas persister dans le péché et devait se repentir à chaque fois qu'il en commettait un, touche en fait toute personne dans cette situation. Mais pour le serviteur désigné dans le hadith cela s'est accompli de manière définitive, de la même manière que pour les combattants de Badr.

De même, parmi les Compagnons à qui le Prophète salla allahou aleyhi wa salam a annoncé le Paradis ou le pardon des péchés n'a compris qu'il pouvait commettre tous les péchés qu'il voulait et qu'on lui pardonnnerait de délaisser les obligations. Au contraire, ils ont fait plus d'efforts encore, étaient plus attentifs et craignaient Allah ta'ala plus encore après avoir reçu cette bonne nouvelle, comme les célèbres dix compagnons promis au Paradis. Le Véridique Abû Bakr faisait très attention et craignait beaucoup Allah, de même que 'Umar, car ils ont su que cette bonne annonce était restreinte par la pratique des conditions jusqu'à la mort, et par le délaissement de tout ce qui s'y oppose. Aucun d'entre eux n'a compris qu'il s'agissait d'une permission de faire ce qu'ils voulaient.

1- Il était un compagnon qui avait envoyé une lettre à ses proches résidant de la Mecque, pour avertir du fait que le Prophète saws comptait attaquer la ville sainte pour la libérer de l'emprise des polythéistes de Quraych. Hâtib ne cherchait par là qu'à protéger ses proches, sachant qu'ils n'avaient personne pour les défendre, et ce n'était donc pas un acte de trahison, comme a pu le penser 'Umar qui le menaça de mort. D'où la réponse du Prophète saws.

2- Dans les deux extraits de versets suivants, le temps utilisé est le passé, mais l'action indiquée se produira dans le futur, cela marque donc l'insistance.

Source :

Les Méditations

Ibn Qayyim Al-Jawziyya

Editions Tawbah

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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 03:38

Ibn Oum Maktoum

 

 

Son nom et sa généalogie

'Abdoullah Ibn Oum Maktoum le Qouraychite

`Abd Allâh Ibn Umm Maktûm était un cousin de Khadîjah Bint Khuwalid, Mère des Croyants, puisse Allâh être satisfait d’elle. Il était le fils de Qays Ibn Za’id. Sa mère, `Âtikah Bint `Abd Allâh, était appelée Umm Maktûm (mère de celui qui est caché) parce qu’elle donna naissance à un enfant aveugle.

Sa conversion

`Abd Allâh fut témoin de l’essor de l’islam à La Mecque. Il fut parmi les premiers à se convertir. Il vécut les persécutions que subirent les musulmans. Il endura les mêmes épreuves que les autres compagnons du Prophète — paix et bénédictions sur lui. Son comportement, comme le leur, était empreint de fermeté, de résistance loyale et de sacrifice. Ni son dévouement ni sa foi ne furent affaiblis par la violence des assauts de Quraysh. En fait, tout cela ne fit qu’augmenter sa détermination à suivre la religion de Dieu — Exalté soit-Il — et sa dévotion à Son Messager — paix et bénédictions sur lui.

La révélation de la sourate "Il s'est renforgné"

`Abd Allâh était en effet très dévoué au noble Messager — paix et bénédictions sur lui. Il était si impatient de mémoriser le Coran qu’il ne manquait jamais une opportunité de répondre à l’appel de son cœur. Son impatience et son insistance pouvaient parfois s’avérer irritantes quand, sans le vouloir, il cherchait à monopoliser l’attention du Prophète.

À cette époque, le Prophète — paix et bénédictions sur lui — se concentrait sur les notables Qurayshites et souhaitait ardemment qu’ils deviennent musulmans.

Un jour en particulier, il rencontra `Utbah Ibn Rabi`ah et son frère Shaybah, `Amr Ibn Hishâm mieux connu sous le nom d’Abû Jahl, Umayyah Ibn Khalaf et Al-Walîd Ibn Mughirah, le père de Khâlid Ibn Al-Walîd qui devait plus tard être connu sous le nom de Sayf Allâh ou le Sabre de Dieu. Il commença à s’entretenir avec eux et à leur présenter l’islam. Il souhaitait vivement qu’ils accueillent favorablement ses paroles et qu’ils se convertissent à l’islam ou tout du moins qu’ils cessent de persécuter ses compagnons. Tandis qu’il leur parlait, `Abd Allâh Ibn Umm Maktûm — que Dieu l’agrée — vint à lui et lui demanda de lui lire un verset du Coran.

"Ô Messager de Dieu, dit-il, apprends-moi de ce que Dieu t’a appris. "Le Prophète — paix et bénédictions sur lui — fronça les sourcils et se retourna vers le groupe des Qurayshites, qu’il souhaitait voir se convertir à l’Islam et ainsi ajouter à la force des musulmans. Aussitôt qu’il finit de leur parler et qu’il quitta leur compagnie, la révélation suivante lui vint :

1. Il a froncé les sourcils et il s’est détourné.

2. Lorsque lui vint l’aveugle.

3. Que sais-tu ? Peut-être cherche-t-il à se purifier.

4. Ou à se rappeler et à tirer profit de ce rappel.

5. Quant à celui qui se complait dans sa suffisance.

6. Tu vas avec empressement à sa rencontre.

7. Quel grief encours-tu s’il ne cherche pas à se purifier (de sa mécréance) ?

8. Quant à celui qui est venu à toi plein de ferveur.

9. Et plein de la crainte de Dieu.

10. Tu le délaisses pour t’occuper des autres.

11. N’agis plus ainsi car c’est une mission de rappel.

12. Que celui qui veut garde ce Coran dans sa mémoire.

13. Il est inscrit dans des tablettes très honorées.

14. Des tablettes très haut placées et purifiées de toute souillure.

15. Entre les mains d’ambassadeurs du bien (les Anges).

16. Nobles et ne se consacrant qu’à l’obéissance de Dieu et aux bonnes œuvres.

(sourate 80 Abasa — Il a froncé les sourcils, versets 1-16)

Seize versets ont été révélés au noble Prophète — paix et bénédictions sur lui — au sujet de `Abd Allâh Ibn Umm Maktûm — que Dieu l’agrée. Seize versets récités jusqu’à aujourd’hui et qui continueront de l’être jusqu’à la fin des temps.

À partir de ce jour, le Prophète — paix et bénédictions sur lui — ne cessa de se montrer particulièrement généreux envers `Abd Allâh Ibn Umm Maktûm, de lui demander de ses nouvelles, de subvenir à ses besoins et de l’inclure dans son conseil toutes les fois qu’il s’approchait. Cela n’est en rien étonnant. Dieu — Exalté soit-Il — ne lui a-t-Il pas fait un reproche — le reproche de Celui qui Aime vers son bien-aimé — au sujet de `Abd Allâh ?

Plus tard, il saluait souvent `Abd Allâh Ibn Umm Maktûm avec ces mots humbles : "Bienvenue à celui à propos de qui mon Pourvoyeur — Exalté soit-Il — m’a fait un rappel.

Son hégire

Quand les Qurayshites intensifièrent leur persécution à l’égard du Prophète — paix et bénédictions sur lui — et des croyants, Dieu leur donna la permission d’émigrer. La réponse de `Abd Allâh fut prompte. Mus`ab Ibn Umayr et lui furent les premiers parmi les compagnons à se rendre à Yathrib (Médine).

Dès qu’ils arrivèrent à Yathrib, ils commencèrent à parler de l’islam aux gens, à leur lire le Coran et à leur enseigner la religion de Dieu.

Ses appels à la prière

Quand le Prophète — sur lui la paix et la bénédiction sur Dieu — arriva à Yathrib, il nomma `Abd Allâh et Bilâl Ibn Rabâh muezzins. Il leur octroyait ainsi la responsabilité de proclamer l’Unicité de Dieu cinq fois par jour et d’appeler les croyants aux meilleures actions et au succès.

Bilâl faisait l’adhan (l’appel à la prière) et `Abd Allâh prononçait l’iqâmah (l’annonce du début de la prière). Parfois c’était l’inverse. Pendant le Ramadan, ils adoptèrent un programme particulier. L’un des deux faisait l’adhan pour appeler les gens à manger avant le début du jeûne. L’autre faisait l’adhan pour annoncer le début de l’aube et du jeûne.

Bilâl réveillait les gens et `Abd Allâh Ibn Umm Maktûm annonçait l’apparition de l’aube.

La garde de Médine en l'absence du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui)

En outre, le Prophète — paix et bénédictions sur lui — confia à `Abd Allâh Ibn Umm Maktûm la charge de Médine en son absence. `Abd Allâh eut cette responsabilité plus de dix fois, notamment quand le Prophète — paix et bénédictions sur lui — partit pour libérer La Mecque.

Après la bataille de Badr

Peu de temps après la bataille de Badr, le Prophète — paix et bénédictions sur lui — reçut une révélation de Dieu qui élevait le statut des mujahidîns (les combattants) en leur donnant la préférence sur ceux qui demeuraient inactifs chez eux. Ceci pour encourager davantage le mujâhid et pour inciter ceux qui ne répondent pas à l’appel du jihâd à abandonner leur inactivité. Cette révélation affecta profondément Ibn Umm Maktûm. Cela l’attrista d’être écarté du plus haut statut et il dit : "Ô Messager de Dieu. Si je pouvais aller au jihâd, je l’aurais certainement fait."

Puis il demanda sincèrement à Dieu — Exalté soit-Il — d’envoyer une révélation au sujet de son cas particulier et de ceux qui, comme lui, ne pouvaient participer aux campagnes militaires en raison de leur handicap.

Sa prière fut exaucée. Un élément supplémentaire fut révélé au Prophète — paix et bénédictions sur lui — exemptant ceux qui souffraient d’un handicap. Le verset entier est :

"Ne sont pas au même niveau ceux des Croyants qui restent (chez eux) sans empêchement physique et ceux qui combattent sur le chemin de Dieu avec leurs biens et leurs vies. Dieu a élevé d’un degré ceux qui combattent avec leurs biens et leurs vies au-dessus des inactifs. À tous Il a promis la meilleure (part) mais Dieu a favorisé les combattants sur les inactifs par un salaire immense." (Sourate 4 An-nisa — Les femmes, verset 95)

Sa mort

Dans la quatorzième année après l’Hégire, `Umar décida de préparer un assaut contre les Perses pour terrasser leur Etat et ouvrir la voie aux forces musulmanes. Il écrivit à ses gouverneurs : " Envoyez quiconque possède une arme ou un cheval ou quiconque peut se rendre utile sous quelque forme que ce soit. Et faites vite. "

Des foules de musulmans venus de partout répondirent à l’appel de `Umar et convergèrent vers Médine. Parmi eux se trouvait le mujahid non-voyant, `Abd Allâh Ibn Umm Maktûm.

`Umar désigna Sa`d Ibn Abî Waqqâs à la tête de l’armée et lui donna ses instructions avant de lui faire ses adieux. L’armée arriva à Qâdisiyyah, le lieu où devait se dérouler la bataille. `Abd Allâh Ibn Umm Maktûm était impressionnant dans son armure et complètement apprêté. Il avait juré de porter et de protéger la bannière des musulmans au péril de sa vie.

Les forces en présence s’engagèrent dans une bataille de trois jours. La bataille fut l’une des plus féroces et des plus amères de l’histoire des batailles musulmanes. Le troisième jour, les musulmans remportèrent une grande victoire tandis que l’un des plus puissants empires au monde s’écroulait et que l’un des trônes les plus sûrs tombait. La bannière du Tawhîd flottait dans un pays idolâtre. Le prix de cette victoire éclatante fut la mort de centaines de musulmans. Parmi ces martyrs, gisait `Abd Allâh Ibn Umm Maktûm. Il fut trouvé mort sur le champ de bataille, étreignant l’étendard des musulmans.

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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 03:27

La conversion des nobles compagnons Az Zubayr Ibn Al 'Awwâm, 'Uthmân Ibn 'Affân, Talhah Ibn 'Ubaydi Llâh, Sa'd Ibn Abî Waqqâs et 'Abd Ur Rahmân Ibn 'Awf

 

 

Al Imâm Muhammad Ibn Is-hâq (qu'Allâh lui fasse miséricorde) a dit dans sa Sîrah :

« Une fois que Abû Bakr se convertit à l'Islâm et qu'il eut proclamée sa conversion, il commença à prêcher au gens d'adorer Allâh.

Il faut dire que Abû Bakr était homme aimé et respecté au sein de son clan. Il était celui dont la parenté au sein de Quraysh était la plus attestée. Il était également celui qui distinguait le mieux le bien et le mal au sein de Quraysh. En outre, il était un commerçant important et un homme doué de grandes qualités morales. Les gens de son clan avaient l'habitude de le consulter au vu de sa science, son commerce et sa bonne fréquentation.

Il exhorta donc les gens en qui il avait confiance à se convertir à l'Islâm, à ceux qui le fréquentaient parmi ses amis et qui ceux formaient son entourage.

C'est ainsi que, grâce à lui, et d'après ce qui m'est parvenu, que se convertirent Az Zubayr Ibn Al 'Awwâm, 'Uthmân Ibn 'Affân, Talhah Ibn 'Ubaydi Llâh, Sa'd Ibn Abî Waqqâs et 'Abd Ur Rahmân Ibn 'Awf (qu'Allâh les agrée). Accompagnés de Abû Bakr, ils vinrent tous voir le Prophète (que Le Salut et La Paix d'Allâh) qui leur exposa la doctrine de l'Islâm et leur récita des versets du Qur°ân. Ils y crurent et devinrent Musulmans. »

Et précisons que nos maîtres Az Zubayr Ibn Al 'Awwâm, 'Uthmân Ibn 'Affân, Talhah Ibn 'Ubaydi Llâh, Sa'd Ibn Abî Waqqâs et 'Abd Ur Rahmân Ibn 'Awf (qu'Allâh les agrée) font partis des 10 meilleurs Compagnons du Messager d'Allâh qui représentent les 10 meilleures créatures après les Prophètes (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur eux).

Al Imâm Abû Ja'far At Tahâwî (qu'Allâh lui fasse miséricorde) a ainsi dit : « Nous témoignons que les dix personnes que le Messager d'Allâh (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui) a nommés et à qui il a annoncé le Paradis auront le paradis conformément à ce que le Messager d'Allâh (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui) a témoigné qu'ils auraient, sa parole étant véridique. Il s'agit d'Abû Bakr, 'Umar, 'Uthmân, Alî, Talhah [Ibn 'Ubaydi Llâh], Az Zubayr, Sa'd [Ibn Abî Waqqâs], Sa'îd [Ibn Zayd Al Hanîf], 'Abd Ur Rahmân Ibn 'Awf, Abû 'Ubaydah Ibn Al Jarrah qui est l'honnête homme de cette communauté, qu'Allâh les agrée tous. » [Bayân Ul I'tiqâd Ahl Is Sunnah wal Jamâ'ah].

Qu'Allâh agrée l'ensemble des Compagnons et illumine leurs tombes. Allâhumma Âmîn.

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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 03:18

La conversion à l'Islâm du compagnon Hamzah Ibn 'Abd Il Muttalib

 

 

Al Imâm Muhammad Ibn Is-hâq (qu'Allâh lui fasse miséricorde) a dit :

« Un homme du clan d'Aslam m'a rapporté que Abû Jahl barra un jour le chemin au Prophète (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui) au niveau de Safâ et l'injuria ainsi que sa religion. On rapporta cela à Hamzah Ibn 'Abd Il Muttalib qui alla trouver Abû Jahl et le frappa au visage avec son arc, ce qui lui causa de graves blessures.

Des hommes des Banû Makhzûm s'élancèrent alors vers Hamzah afin de venir en aide à Abû Jahl en lui disant : « Ô Hamzah ! As-tu abandonné la religion de tes ancêtres pour celle de Muhammad ?! »

Il leur répondit : « Et qui pourrait m'en empêcher alors que vient d'apparaître ce qui m'amène à témoigner qu'il est bien le Messager d'Allâh (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui) et que ce qu'il dit est la vérité ? Par Allâh ! J'ai adopté sa religion ! Et empêchez-moi donc de le faire si vous êtes sincères ! »

Mais Abû Jahl leur dit alors : « Laissez Abû 'Umârah. Car par Allâh, j'ai insulté méchamment son neveu. ». » [As Sîrah].

Sayyidunâ Hamzah (qu'Allâh l'agrée) vit dans le comportement de Abû Jahl, l'un des puissants notables de Quraysh, tout l'égarement des polythéistes de son peuple et leur méchanceté, contrastant avec toute la douceur, la gentillesse et la pacivité de son neveu, le Prophète Muhammad (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui).

Al Imâm Ismâ'îl Ibn Kathîr (qu'Allâh lui fasse miséricorde) a dit : « Lorsque Hamzah se convertit, les Qurayshites comprirent alors que le Messager d'Allâh (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui) était devenu bien plus puissant et qu'il s'était assuré une protection. Ils cessèrent ainsi de lui faire du tort. » [Al Bidâyah wa An Nihâyah]. Telle fut ainsi l'apporte de Sayyidunâ Hamzah pour le Prophète et la religion d'Allâh (qu'Il soit exalté).

Al Imâm Muhammad Ibn Is-hâq a dit à la suite de ce que nous venons de rapporté plus haut :

« Hamzah retourna alors chez lui, mais le diable lui suggéra de mauvaises pensées en lui disant : « Toi, le maître de Quraysh, tu suis cet homme qui a abandonné la religion de tes ancêtres !? Mourir vaut mieux pour toi que ce que tu viens de faire ! »

Hamzah se mit alors à se poser des questions telle que celle-ci : « Mon Dieu, si ce que je viens de faire est bien, fais en sorte que la certitude soit ancrée dans mon coeur, sinon, délivre-moi de cette situation. »

Jamais il ne passa une nuit pareille, en proie aux suggestions du diable...

Le lendemain matin, il alla voir le Prophète (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui) et lui dit : « Ô fils de mon frère, je me trouve dans une situation embarrassante dont je ne sais comment faire pour en sortir ! Parle-moi, j'ai besoin que tu me parles. »

Le Messager d'Allâh (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui) l'exhorta alors, lui rappela les menaces ainsi que la bonne nouvelle venant d'Allâh, et Allâh mit alors la foi et la certitude dans son coeur. Il dit alors : « Je témoigne avec un témoignage de vérité que tu es véridique ! Proclame ta religion ô fils de mon frère, car je n'aimerais pas bénéficié de l'ombre du ciel et continuer à pratiquer ma première religion ! »

Hamzah fut de ceux par qui Allâh renforça l'Islâm. » [As Sîrah].

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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 03:08

La conversion à l'Islâm du compagnon Ka'b Ibn Zuhayr Ibn Abî Salmah

 

Sayyidunâ Ka'b Ibn Zuhayr Ibn Abî Salmah (qu'Allâh l'agrée) était un célèbre poète de l'époque du Prophète (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui). Il était le fils d'un des célèbres auteurs des Mu°allaqât. Sayyidunâ Ka'b fut d'abord farouchement opposé au Prophète (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui) en le raillant sur les places publiques par des poèmes aimés des polythéistes de Quraysh, mais il fut ensuite touché par la lumière de l'Islâm et utilisa ses talents afin de vanter la religion d'Allâh (qu'Il soit exalté) et Son Messager (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui).

Al Imâm Ismâ'îl Ibn Kathîr (qu'Allâh lui fasse miséricorde) narra sa conversion en disant :

« Ibn Is-hâq a dit : « Lorsque le Prophète (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui) est revenu à At Tâ°if, Bujayr Ibn Zuhayr Ibn Abî Salmah écrivit un message à son frère Ka'b Ibn Zuhayr, l'informant que le Prophète (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui) avait exécuté des hommes de Makkah qui le dénigraient avec leurs poèmes et lui faisaient du tort. Il lui dit que concernant le reste des poètes de Quraysh, comme Ibn Az Zab'arî et Hubayrah Ibn Abî Wahb, ils s'étaient sauvés dans toutes les directions. Il lui dir aussi : « Si tu veux aller vers le Prophète (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui) en te repentant, fais-le, car il ne tue jamais celui qui revient à lui repentant, sinon enfuis-toi par n'importe quelle direction de la terre. ». »

Lorsque Ka'b reçu ce message, il composa un poème dans lequel il fit les éloges du Prophète (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui). Ensuite, il partit en direction de Madînah et descendit chez un homme de Juhaynah qu'il connaissait. Au moment de la Salât Us Subh, cet homme l'emmena à la mosquée où il firent la prière derrière le Prophète (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui). A la fin de la prière, il lui montra le Prophète (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui) en lui disant : « Voici le Prophète (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui). Va auprès de lui et demande-lui qu'il t'accorde sa protection. »

Il se dirigea alors vers le Prophète (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui), prit place à ses côtés et mit sa main dans la sienne. Le Prophète ne le connaissait pas de vue.

Ka'b lui dit : « Ô Messager d'Allâh, Ka'b vient à toi repentant et musulman ! Lui accorderais-tu ta protection si je te l'amène ? »

Le Prophète lui répondit : « Oui. »

Il lui dit alors : « C'est moi Ka'b Ibn Zuhayr, ô Messager d'Allâh. »

Ibn Is-hâq a dit : « Asim Ibn 'Umar Ibn Qatâdah m'a informé qu'un homme des Ansâr a dit au Prophète (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui) [à ce moment] : « Ô Messager d'Allâh, laisse moi décapiter cet ennemi d'Allâh ! » Mais il (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui) lui répondit : « Laisse-le, il est venu repentant et enclin à la soumission à l'Islâm. ». »

Il est dit dans certaines versions que le Prophète (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui) lui a donné son manteau après qu'il eut proclamé son poème. Ibn Al Athîr a mentionné ce fait dans son livre Asad Ul Ghâbah, en disant qu'il s'agissait du manteau qui se trouvait chez les Califes. » [Al Bidâyah wa An Nihâyah].

C'est ainsi qu'après avoir reçu le message de son frère, Sayyidunâ Ka'b Ibn Zuhayr (qu'Allâh l'agrée) se remit en question et vit combien le Message du Prophète (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui) était véridique à travers sa conquête de Makkah, la cité mère des régions de la péninsule arabique.

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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 03:04

La conversion à l'Islâm du compagnon 'Amrû Ibn Al Jamûh

Al Imâm Muhammad Ibn Is-hâq (qu'Allâh lui fasse miséricorde) a dit :

« Lorsque les Ansâr qui avaient fait le serment d'allégeance au Prophète (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui), durant la nuit de la deuxième 'Aqabah, revinrent à Madînah, ils proclamèrent alors leur foi en public. Cependant, il restait quelques vieillards parmi leurs compatriotes qui étaient encore dans le polythéisme. Parmi ces vieillards se trouvait 'Amrû Ibn Al Jamûh Ibn Zayd Ibn Ka'b Ibn Ghanam Ibn Ka'b Ibn Salâmah. Son fils Mu'âdh Ibn 'Amrû était cependant de ceux qui étaient présents à Al 'Aqabah. 'Amrû Ibn Al Jamûh était un des chefs des Banû Salâmah et un de leurs notables. Il avait placé une idole en bois à l'intérieur de sa maison, appelée Manât, comme cela était coutume chez les notables [de leur clan]. Il l'adorait et la vénérait.

Lorsque des jeunes issus des Banû Salâmah se convertirent à l'Islâm, dont son fils Mu'âdh [Ibn 'Amrû] et [le célèbre Compagnon] Mu'âdh Ibn Jabal [1], ils se mirent d'accord afin de pénétrer, la nuit, dans la salle où se trouvait l'idole de 'Amrû Ibn Al Jamûh. C'est alors qu'ils prirent l'idole et la jetèrent dans une fosse appartenant au Banû Salâmah dans laquelle ils y mettaient leurs déchets, de plus, ils la jetèrent la tête la première. [2]

Le lendemain, lorsque 'Amrû vit tout cela, il s'exclama : « Malheur ! Qui a commis une agression à l'encontre de notre dieu cette nuit ?! » Il la prit, la lava, la purifia et la parfuma, et dit à son idole : « Par Allâh ! Si je connaissais celui qui t'a fait une telle chose, je l'humilierais ! »

La nuit suivante, les deux jeunes hommes firent la même chose. Le lendemain, 'Amrû partit à nouveau à la recherche de son idole et la trouva dans la même posture et le même lieu que la veille. Il la retira alors de la fosse, la lava, la purifia et la parfuma. Mais la nuit suivante, les deux jeunes hommes revinrent à la charge et jetèrent une nouvelle fois l'idole dans la fosse aux déchets.

Lorsque la situation se répéta plusieurs fois encore, 'Amrû retira encore son idole de la fosse, la lava , la purifia et la parfuma, puis, il prit son épée, la suspendit sur elle et s'adressa à elle en lui disant : « Je jure par Allâh que je ne sais pas qui agit avec toi de la sorte, mais s'il y a un bien en toi, défends-toi avec cette épée que je te confie. » Et, lorsqu'il alla se coucher, les deux jeunes revinrent dans la pièce où se trouvait l'idole, enlevèrent l'épée qui était suspendue à son cou, puis, ils prirent un chien mort, l'attachèrent à l'idole avec une corde, et les jetèrent ensemble dans la fosse des Banû Salâmah dans laquelle ils jetaient leurs déchets.

Le lendemain matin, ne trouvant pas son idole, 'Amrû Ibn Al Jamûh alla à sa recherche et la trouva dans la fosse, attachée au cadavre d'un chien. Certains des hommes qui s'étaient convertis à l'Islâm le virent alors et lui parlèrent de l'Islâm. Sa raison s'éclaira, et Allâh le guida vers l'Islâm.

Suite à cela, après qu'il eut compris l'égarement dans lequel il se trouvait avant d'être guidé vers la lumière de l'Islâm, il composa des vers de poésie afin de remercier Allâh de l'avoir sauvé de l'égarement, en disant à l'adresse de son ancienne idole : « Si tu étais une divinité, tu ne serais pas attaché au cadavre d'un chien au beau milieu d'une fosse. ». » [2]

Fin de citation.

Source : As Sîrat Un Nabawiyyah de l'Imâm Muhammad Ibn Is-hâq (qu'Allâh lui fasse miséricorde).

Notes :

[1] Sayyidunâ Mu'âdh Ibn Jabal et Sayyidunâ Mu'âdh Ibn 'Amrû étaient deux amis proches. Qu'Allâh les agrée.

[2] Leur but était d'éveiller la conscience de Sayyidunâ 'Amrû Ibn Al Jamûh quant au néant que représentait la divinité pour laquelle il passait tellement de temps, et de le convertir ainsi à l'Islâm par le biais de la sagesse et de la réflexion.

[3] Sayyidunâ 'Amrû Ibn Al Jamûh mourra plus tard en martyre aux côtés d'un autre de ses fils convertit lui aussi à l'Islâm, Sayyidunâ Khallâd Ibn 'Amrû, lors de la bataille de Uhûd. C'est ainsi qu'ils furent rappelés à Allâh (qu'Il soit exalté et magnifié) en étant comptés parmi l'élite des Compagnons. Qu'Allâh les agrée.

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